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Le sommet nord de l'aiguille du Midi a été gravi le 4 août 1818 par A. Malczewski, J. M. Balmat et cinq autres guides. Ce n'est que le 5 août 1856 que le sommet sud (point culminant) a été atteint par J. A. Devouassoux, A. et J. Simond.
- Altitude : 3 842 m
- LatitudeLatitude : 45° 52' 43" N
- LongitudeLongitude : 6° 53' 14" E
- France : massif mont-Blanc
L'ascension du mont Blanc par Jacques Balmat
Jacques Balmat dit Mont Blanc (1762 - 1834) était chasseur, cristallier et guide. Il réussit la première ascension du mont Blanc en compagnie de Paccard, le 8 août 1786. En redescendant les deux hommes apprirent la mort Judith, la fille de Balmat. Cette ascension permit à Balmat de gagner la récompense promise par HoraceHorace-Bénédict de Saussure. Le 2 août 1787, Saussure lui-même, accompagné de 18 guides, allait gagner le sommet du mont Blanc.
Le roi de Sardaigne, du Piémont et de la Savoie, l'autorisa à s'appeler Jacques Balmat dit le Mont Blanc. Le guide disparut alors qu'il cherchait un filonfilon d'or... On n'a pas retrouvé son corps. Le guide Roger Canac lui a consacré une biographie en 1986, puis Jean-Pierre Spilmont en 2002.
Un peu de géologie
Le massif du Mont-Blanc dont fait partie l'aiguille du Midi est un massif de granite qui appartient aux « massifs cristallins externes septentrionaux » des Alpes (d'après http://www.geol-alp.com/index.html). Maurice Gidon, est l'auteur de ce site sur la géologiegéologie des Alpes, ancien enseignant-chercheur, et professeur de géologie à l'université de Grenoble. Pour ceux que la géologie des Alpes Françaises intéresse, c'est une mine de renseignements.
Le massif du Mont-Blanc a, globalement, la forme d'une coupole allongée NE-SW ; c'est du socle cristallin. Malgré les entailles profondes du relief, l'enveloppe suit la forme ellipsoïdale de la pénéplaine antétriasique. Cette dernière s'enfonce sous la couverture sédimentaire des bordures, de sorte qu'on voit un anticlinalanticlinal culminant au mont Blanc et plongeant axialement sous le Valais au nord et sous le Beaufortain au sud.
La faille de l'Angle
Dans le massif du Mont-Blanc, elle est la plus importante des failles. Elle partage le socle cristallin en deux bandes parallèles, inégales, passe un peu à l'ouest du sommet du mont Blanc. Cette faille a un grand pendagependage vers l'est (presque vertical). Au nord du sommet du mont Blanc, elle met en contact les deux ensembles de roches qui constituent le socle cristallin du massif :
- la masse principale du massif, le granitegranite forme les hauts sommets de la crête ;
- le rameau occidental, orthogneiss clairs, avec les crêtes plus secondaires qui se détachent en direction de la vallée de Chamonix.
Au sud du sommet du mont Blanc, la faille se poursuit au sein des gneissgneiss, sous forme d'une bande de mylonite de roches cristallines et se raccorde, par la dépression des Lacs Jovet, à la faille du col du Bonhomme...
La montagne et les voies de l’Aiguille
- L'éperon Seigneur. Yannick Seigneur a inauguré trois éperons sur huit que compte le versant nord.
- L'éperon Frendo fut le premier gravi en 1941, avec René Rionda. C'est la voie sûre, classique.
- L'éperon Boniface-Nominé, tous deux tués lors de leur tentative d'ascension. Monaci et Chéré en firent la première en 1974.
- La première hivernale de l'éperon de l'EHM par Yannick Seigneur, en 1966, (avec Michel Feuillarade).
- L'éperon jumeaujumeau (sous entendu du précédent !) fut vaincu par Pierre Dussauge et Jean-Jacques Prieur, en 1971.
- L'éperon Tournier a été gravi pour la première fois en 1944 par Morin, Tournier et Caux.
- Les trois itinéraires les plus fréquentés : la voie Mallory (1919), l'éperon Frendo et l'éperon Tournier.
Mais on peut faire plus facile dans la région avec la Compagnie des guides de Chamonix dont la fête a lieu chaque 15 août.
- le tour du Mont Blanc par exemple (dont vous avez plusieurs références et agences sur le net) nécessite une très bonne condition physique, un peu de temps... mais pas de prouesses de haute montagne !
- une foule d'excursions dans la région, pour tout le monde, tous les degrés et tous les temps, été comme hiverhiver.
Gaston Rebuffat, une figure de la haute montagne
Son nom résonne comme un exemple. Il a laissé une image : l'homme aux cheveux en brosse, dégingandé, à la voix particulière, au pull-over jacquard...
Il défendait ses valeurs : le dépassement de soi, le respect et l'amour de la nature, des grands paysages, le partage de la cordée. Il a dépassé 1.000 ascensions et vaincu tous les grands sommets européens. Ses plaisirs, il les a partagés grâce à ses livres, ses films et ses photos. Il est né le 7 mai 1921 à Marseille et fait ses premières escalades dans les Calanques... suivies des faces nord mythiques : les Grandes Jorasses, le Cervin et l'Eiger, le Piz Badile. En 1942, à 21 ans, il intègre la Compagnie des Guides de Chamonix, et il écrit son premier livre « L'Apprenti Montagnard ».
En 1950, il fait partie de l'Expédition française de l'Annapurna : le 1er sommet de 8.000 mètres jamais escaladé en Himalaya !
De nombreuses œuvres, 19 livres dont :
- Du Mont-Blanc à l'Himalaya ;
- Mont-Blanc Jardin Féerique ;
- Les 100 plus belles courses...
Et les films :
- À la rencontre du soleil pour la télévision ;
- Étoiles et TempêtesTempêtes ;
- Les Horizons gagnés.
Décoré Officier de la Légion d'honneur en 1984, Gaston Rébuffat décède en 1985. D'autres guides de l'École de Chamonix furent de très grands alpinistes, ils ont fait littéralement l'histoire de Chamonix, par exemple :
- Louis Lachenal ;
- Walter Bonatti ;
- Gaston Frison Roche (qui aimait aussi beaucoup le désertdésert) ;
- Lionel Terray (en 1965, avec son ami Marc Martinetti, Lionel Terray fait une chute mortelle au Gerbier dans le Vercors. Il laisse un ouvrage remarquable au titre ô combien évocateur : « Les conquérants de l'Inutile ». Cet ouvrage est incontournable) ;
- Maurice Herzog.
Et d'autres que j'ai oubliés... mais tous étaient des personnages qui m'ont fait rêver comme tous les jeunes de l'époque qui aimaient la montagne !