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Les milieux anthropisés tels que les villes ou les zones industrielles sont les premières cibles de la biosurveillancebiosurveillance par les lichens. Bien que moins abondants qu'en forêt, les lichens se retrouvent sur les arbresarbres urbains, permettant d'apprécier la qualité de l'air dans ces conditions.
Les lichens dans les villes
Malgré leur sensibilité à la pollution atmosphérique limitant leur développement, certaines espècesespèces corticoles se retrouvent en milieu urbain. Depuis plusieurs décennies, les lichens sont utilisés en bioaccumulationbioaccumulation dans des recherches scientifiques italiennes, portugaises ou encore britanniques mesurant les concentrations en métauxmétaux (plomb, cuivre, zinc) à proximité d'une source locale (incinérateur de déchetsdéchets, usine, mine). Des expériences de transplantationtransplantation (biosurveillance active) ont également été mises en œuvre là où la présence spontanée de lichens n'est pas suffisante pour réaliser toutes ces mesures. Des observations linéaires en s'éloignant de la source ont montré son impact local, les teneurs en métaux diminuant fortement avec la distance.
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La bioindication par les lichens est une seconde approche adaptée aux zones anthropisées. De nombreuses communes se dotent actuellement d'un tel outil pour évaluer simplement la qualité de l’air. À titre d'exemple, des relevés lichéniques sont réalisés par l'Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions (IECP) sur une centaine de sites dispersés dans toute la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Des analyses de bioaccumulation lichénique en métaux et polluants organiques (dioxinesdioxines et hydrocarbures aromatiques polycycliques) sont réalisées en parallèle pour déterminer l'origine des perturbations observées.