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    Chaque civilisation a vu son développement basé sur la culture intensive de plantes particulières. Or, ces plantes sont plus particulièrement adaptées au climatclimat où elles ont été domestiquées : cette contrainte du climat se retrouve donc dans l'aire de répartitionaire de répartition des premières civilisations. 

    Le maïs (Amérique), le blé (Proche-Orient) et le riz (Asie) forment 86 % de la production totale de céréales aujourd’hui dans le monde. Ils ont été domestiqués dans des climats très différents. En photo : rizières en terrasse Yunnan Chine. © ThanhTN, Pixabay, DP
    Le maïs (Amérique), le blé (Proche-Orient) et le riz (Asie) forment 86 % de la production totale de céréales aujourd’hui dans le monde. Ils ont été domestiqués dans des climats très différents. En photo : rizières en terrasse Yunnan Chine. © ThanhTN, Pixabay, DP

    Agriculture et types de climat

    Passons en revue les différents types de climat concernés.

    • Le blé a été cultivé dans un climat méditerranéenclimat méditerranéen : les civilisations associées, comme l'Égypte et la Mésopotamie, occupent donc des régions chaudes et sèches.
    • Le développement de la civilisation chinoise a été fondé sur la culture du millet, domestiqué dans un climat froid et sec. Ce n'est qu'ultérieurement que la Chine s'appropria la culture du riz au cours de sa progression vers le sud.
    • La civilisation indienne est basée sur la culture du riz, caractéristique d'un climat chaud et humide. Il en fut de même de la Chine à partir de l'époque impériale.
    • Les civilisations de Méso-Amérique se basèrent sur la culture du maïs, adaptée à un climat plutôt chaud et humide.
    • Les civilisations andines fondèrent leur développement sur la culture de la pomme de terre, limitée au climat d'altitude froid et sec.

    Une première conclusion peut être faite à partir de ces constats : la diversité des climats ayant permis l'émergenceémergence des premières civilisations surprend au regard de leur importance pour le secteur agricole. Celles-ci occupèrent presque toutes les niches environnementales, depuis les régions froides et sèches jusqu'aux régions chaudes et humides.

    À l'inverse, deux régions au climat apparemment similaire ont pu conduire à des évolutions radicalement différentes : ainsi la basse vallée du Mississipi et celle du Rio de la Plata en Amérique n'ont pas connu l'essor de la plaine du Gange en Inde, malgré les analogiesanalogies climatiques (climat subtropical chaud et humide). De même, les rives du fleuve Orange en Afrique du Sud, et celles du fleuve Murray en Australie, n'ont pas connu le même développement que le Nil, le TigreTigre, l'Euphrate et l'Indus, bien qu'ils irriguent aussi des régions désertiques. Quant à la plaine du Danube, climatiquement comparable à celle du fleuve Jaune (berceau de la Chine), elle n'a permis l'essor d'aucune civilisation antique.

    Ainsi, dans cette première vision superficielle des choses, le rôle du climat dans l'essor des premières civilisations semble être quasi nul...