au sommaire
Le gazon peut dépoussiérer l’air
Les liens entre pollution urbaine (NONO2, particules) et atteintes à la santé (maladies respiratoires, cancer du poumoncancer du poumon, maladies cardio-vasculaires), apparaissent de plus en plus clairement établis, comme en attestent de nombreuses études.
Autour de sites industriels ou urbains et à proximité de couloirs de transport, la poussière contient souvent une proportion significative de toxinestoxines qui sont inhalées. La poussière contient aussi des spores de champignonschampignons, de moussesmousses, de fougèresfougères et des pollenspollens. Or en ville ces derniers étant exposés à des polluants et à des phénomènes d'abrasionabrasion qui dégradent leur cuticulecuticule externe en mettant à jour des molécules allergènesallergènes qui ne devraient normalement pas entrer en contact avec les muqueusesmuqueuses (œilœil, cavité nasale, bouche, poumon, etc.). Les poussières sont le support de nombreux microbesmicrobes et autres agents pathogènespathogènes qui ne peuvent vivre longtemps en suspension dans l'air mais subsistent dans les poussières.
© Dessin GNIS - Tous droits réservés
La surface d'un gazon est irrégulière par rapport à une surface lisse telle qu'un trottoir, un parking ou une route. L'air qui passe juste au-dessus et à travers les feuilles d'un gazon est donc ralenti par la friction. Le gazon peut capturer les particules par deux méthodes :
- le contact entre l'air et une feuille de gazon permet à la particule de rester attachée à la feuille, ceci est encore plus efficace si la feuille est humide ;
- le ralentissement de l'air ne lui permet plus de transporter les particules les plus lourdes, et celles-ci tombent entre les brins d'herbes. Ceci ressemble au dépôt de sédimentssédiments transportés puis déposés par une rivière ou un fleuve.
Selon Jean-Pierre Fiocre, l'un des responsables de la Société française des gazons, « on estime que les gazons de la planète emprisonnent ainsi annuellement environ 12 millions de tonnes de poussières ! Ces poussières, saletés et même fumées sont emprisonnées en partie par les feuilles d'herbe. Elles sont lavées ensuite dans le système du sol par l'eau condensée sur les feuilles et les précipitationsprécipitations. Les secteurs engazonnés abaissent de manière significative les niveaux de poussière et des polluants atmosphériques en comparaison à des sols artificiels. En captant entre 3 à 6 fois plus de poussières qu'un sol nu, les pelouses, aux abords des pistes d'atterrissage sur les aéroports, permettraient ainsi de prolonger la vie des moteurs d'avions ».