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    • Information pour la prise de décision

    La gestion de l'eau impose de connaître, dans le temps et l'espace, son évolution quantitative et qualitative. Elle impose de connaître les phénomènes à l'origine de la variabilité des caractéristiques de l'eau : conditions hydrologiques, hydrographiques, météorologiques, hydro-géologiques, et écologiques, mais aussi les caractériques socio-économiques, au travers des usages de l'eau (alimentation en eau potable, prélèvements industriels, irrigationirrigation, fonctions écosystèmiques terrestres et aquatiques) et des rejets et pollutions ponctuelles et diffuses dans l'eau (industries, agglomérations urbaines, agricultureagriculture,...). L'évolution récente et rapide des technologies et savoir-faire de collecte, de traitement et de diffusion des informations (réseaux de mesures automatisés, observations par satellite, bases de donnéesbases de données informatisées, modélisation des ressources en eau, et systèmes d'informations géographiques,..) permet aujourd'hui de fournir des informations de grand intérêt pour aider à la prise de décision. alheureusement, les besoins financiers pour mettre en œuvre et exploiter de tels systèmes sont importants : dans nombre de pays, la quantité et la qualité des informations sur l'eau et leur utilisation ont baissés.

    • Financements

    Si l'intervention du secteur privé dans la prestation des services de l'eau notamment en zone urbaine a nettement augmenté ces dernières années, elle est à l'origine de nombreux débats. Le retour sur investissements attendus pas les multinationales qui s'engagent dans ces partenariats privés - publics, impose à la fois des tarifs et des subventions conséquentes, au détriment souvent des populations les plus démunis des zones urbaines, et notablement des populations rurales. D'autre part, les deniers publics sont fortement mis à contribution, au détriment de l'équilibre budgétaire public et à l'avantage du secteur privé : seuls 30 % des dépenses consacrés au service de l'eau sont actuellement amortis dans les PVD. L'eau à usage industriel et surtout agricole est fortement subventionnée.

    La baisse continue de l'Aide Publique au Développement (APD) et l'insuffisance des financements multilatéraux aggrave la situation des pays en développement en la matière.

    • Sensibilisation des populations

    Les actions de sensibilisation des populations sont très nombreuses, et de plus en plus relayés par les médias. La journée mondiale de l'eau y contribue, comme les nombreux réseaux d'information virtuelle sur l'eau (ex : office internationale de l'eau, la planète bleue)

    • L'EXPERIENCE DE LA FRANCE AU SERVICE DE LA STRATEGIE INTERNATIONALE

    La France peut jouer un rôle particulier compte tenu de son expérience du secteur, de sa volonté de renforcer la solidarité internationale et de son engagement de partenariat avec les pays en développement et en transition. Cette expérience se fonde sur les points-forts suivants :

    - « l'eau fait partie du patrimoine commun de la nation française ; sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. L'usage de l'eau appartient à tous, dans le cadre des lois et règlements » (loi sur l'eau du 3 Janvier 1992). L'Etat et les pouvoirs publics fixent dans le cadre d'accords de gouvernance démocratique, les règles et veillent à leur application (exercice de la police de l'eau) de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement en tant que garants essentiels d'unité, d'égalité et de solidarité ; l'accès à l'eau constitue un droit fondamental et imprescriptible,

    - la nécessaire coordination interministérielle est assurée par le ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement,

    - la gestion de l'eau est exercée au plus près du terrain dans le cadre d'une politique de décentralisation ; parmi les maîtres d'ouvragemaîtres d'ouvrage locaux, les collectivités locales jouent un rôle fondamental en tant que responsables publiques des services d'eau potable et d'assainissementassainissement,

    - la politique durable de l'eau repose sur un cadre institutionnel clair et sur une gestion globale par bassinversant (6 grands bassins existent en France) qui préserve le bon fonctionnement des écosystèmesécosystèmes aquatiques, dans l'intérêt commun de toutes les catégories d'usagers actuels et futurs,

    - la gestion démocratique de l'eau assure la participation effective des usagers et des usagères au niveau national (Comité National de l'Eau) et des bassins (Comités de Bassin),