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    L'accès à l'approvisionnement en eau salubre et à un assainissementassainissement adéquat a à peine suivi le rythme de la croissance démographique au cours de la dernière décennie : 1,1 milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau salubre, un tiers de la population mondiale est privée d'eau potable, et près de 2,5 milliards n'ont pas d'installations adéquates d'assainissement.

    • Difficultés à répondre à la demande en eau

    On estime qu'au cours des deux prochaines décennies , la consommation d'eau par individu augmentera de 40% et qu'il faudra 17% de plus d'eau pour la production vivrière des populations des pays en développement. Un tiers des pays situés dans les régions arides devraient connaître de graves pénuries d'eau au cours du siècle actuel. L'Inde, l'Asie centrale, une partie de l'Europe de l'Est et des Etats-Unis et le Mexique sont déjà en proie à de sérieuses difficultés. Entre 1950 et 1990, le taux de croissance des prélèvements en eau a été plus du double de celui de la population. Il a été multiplié par six depuis le début du siècle. Corrélativement, la quantité d'eau douceeau douce renouvelable et disponible est passée, par habitant, de 17000 m3 en 1950 à 7500 m3 en 1995 et devrait tomber à 5100 m3 en 2025.

    Dès 2030, la demande en eau pourrait dépasser l'offre.

    • Augmentation de la pollution

    La Commission du Développement DurableDéveloppement Durable des Nations Unies rapporte que l'on estime que plus de la moitié des cours d'eau dans le monde sont gravement pollués et appauvris. La proportion de l'eau disponible mais polluée ne cesse de croître, surtout du fait de l'évolution des modes de production dans l'industrie et l'agricultureagriculture, ainsi que de l'urbanisation croissante. Dans les pays développés, certaines nappes souterraines grouillent de substances chimiques. La situation est encore plus dramatique dans les pays en développement.

    • Utilisation irrationnelle de l'eau

    La consommation en eau s'élève etre 2500 et 3000 km3 par an à l'échelle de la planète, ce qui est bien moins que la quantité prélevée, aujourd'hui estimée entre 4000 et 5000 km3. Aux pertes naturelles dues à l'évaporation mais qui peuvent être accentuées par certaines infrastructures (les retenues artificielles) ainsi que par certaines méthodes d'irrigationirrigation, il faut ajouter les gaspillages et les fuites : avec les raccordements sauvages, ces derniers peuvent affecter, à l'exemple de l'Amérique Latine, 40 % du réseau.

    L'agriculture consomme aujourd'hui 5 fois plus qu'au début du siècle, contre 18 pour les agglomérations et 26 pour l'industrie. En ce qui concerne spécifiquement l'irrigation, nombre de pays en développement dépensent deux fois plus par hectare que les pays développés pour, en définitive, des rendements trois fois moins élevés.

    • Risques de disparition d'espècesespèces

    La constructionconstruction de barrages, les déviations de rivières et aménagements lourds des cours d'eau sont à l'origine de modifications drastiques des écosystèmesécosystèmes, et de la disparition d'habitats qui engendrent la disparition des espèces endogènesendogènes: le nombre de grands barrages dans le monde est passé de 5 000 en 1950 à plus de 38 000 aujourd'hui, le nombre de voies d'eau modifiées pour faciliter la navigation est passé d'un peu moins de 9 000 à près de 500 000, dans l'hémisphère nordhémisphère nord, les troisquarts du débitdébit des principaux fleuves et rivières sont exploités pour fournir de l'électricité à nos villes.