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Réduire son empreinte écologique
L'empreinte écologiqueempreinte écologique est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorptionabsorption de déchetsdéchets. Il est d'ores et déjà acquis que le développement, tel que nous l'avons connu, n'est pas "durable" et qu'il faut prendre maintenant en compte l'environnement à tous les niveaux, aux côtés du social et de l'économique.
Il apparaît de plus en plus évident que le PNB, ce thermomètrethermomètre de la « croissance » sur lequel nos hommes politiques ont l'œilœil rivé pour mesurer la santé de nos nations, n'est pas un bon instrument pour mesurer l'évolution vers un véritable mieux-être. Il se limite à ce qui est mesurable en termes monétaires, et ne prend pas en compte, entre autres, la dégradation de nos écosystèmesécosystèmes terrestres suite aux diverses pollutions de l'air, de l'eau ou de la terre : une marée noiremarée noire, par exemple, crée de la « richesse » puisque, selon la mesure du PNB, elle nécessite de dépenser de l'argent pour nettoyer, dépolluer, restaurer...
Le WWFWWF propose que des indicateurs alternatifs au PNB soient développés et collectivement acceptés : il publie ainsi dans son dernier rapport « Planète Vivante » une nouvelle mesure de l'impact de l'homme sur la planète, développée par des chercheurs et des universitaires : l'empreinte écologique.
Vous pouvez calculer votre empreinte écologique sur le site du WWF-France, et y télécharger le rapport « Planète Vivante ».
Définition de l'empreinte écologique
L'empreinte écologique évalue la surface totale requise pour produire les ressources que nous utilisons (nourriture, vêtements, biens et services,...), pour répondre à notre consommation d'énergie et pour fournir l'espace nécessaire à nos infrastructures (logements, routes...). Le résultat donc dépend directement de notre façon de nous nourrir, de nous déplacer, de nous loger...
Un Français, par exemple, a besoin d'environ 5,6 hectares de surface biologiquement productive (champs, prairies, forêts, pêchespêches...) pour subvenir à ses besoins : c'est son empreinte écologique sur la planète. L'empreinte écologique d'un Chinois est de 1,5 hectares, et celle d'un habitant du Mozambique, de moins de 0,5 hectares. Un Américain, quant à lui, a besoin de près de 10 hectares pour assurer ce mode de vie qui « n'est pas négociable », pour reprendre l'expression de Georges Bush !
L'empreinte écologique des pays à hauts revenus est en moyenne 6 fois plus élevée que celle des pays à faibles revenus.
Si l'on divise l'ensemble des surfaces productives de la planète par les 6 milliards d'habitants qui la peuplent, on constate que la Terre met à notre disposition 1,8 hectares par personne... et ce, sans tenir compte de l'espace qui pourrait être réservé aux autres espècesespèces.
Empreinte écologique des français
Avec une empreinte écologique de 5,6 hectares par habitant en France, nous sommes donc en sur-régime par rapport aux ressources de la planète : si tous les habitants de la Terre vivaient comme un Français, il faudrait deux planètes supplémentaires pour pouvoir vivre tous ensemble !
Nombre de planètes nécessaires si tout le monde vivait comme un Français.
Le modèle de vie que nous proposons aux pays du Sud à travers nos produits, nos médias ou nos publicités, et auquel ils sont légitimement en droit d'aspirer, n'est pas compatible avec les ressources de la planète : on estime par exemple que si tous les Chinois possédaient une voiturevoiture, il faudrait doubler la production actuelle de pétrole...
A un niveau global, l'empreinte écologique de l'humanité a pratiquement doublé depuis 40 ans, et a dépassé la capacité biologique de la Terre au cours des années 1970.
L'empreinte écologique de l'humanité dépasse aujourd'hui les capacités de la planète d'environ 25%.
Nous mettons donc gravement en péril le bien-être des générations futures : nous sommes comme un ménage qui hypothèquerait son logement, un bûcheron qui exploiterait sa forêt au-delà de sa capacité de régénération, ou une entreprise qui puiserait dans son capital pour faire face à ses dépenses. Il est donc plus que jamais urgent de revenir à un mode de vie qui soit en équilibre avec les richesses que nous offre la nature.
Tout ceci n'est possible que si chacun d'entre nous se sent concerné et utilise au mieux les trois pouvoirs qui sont les nôtres, celui de nos votes, de notre consommation et de nos investissements. Nous vous proposons dans les pages suivants différents conseils pour réduire son empreinte écologique.