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Conclusion
- Le développement durabledéveloppement durable est-il une réponse à une question de survie ?
C'est en tout cas une question de dangers qui mettent à l'épreuve les sociétés et la morale publique. Cette idée est pour moi un des moteurs importants du changement.
Copyright Herblot, G - Yemen- Motopompe - Cirad
Nous savons par exemple que si la pauvreté continue à se développer sans que nous fassions quoique ce soit pour l'arrêter nous ouvrons la porteporte à toutes les violences. Les villes européennes et Nord américaines ne peuvent pas être des îlots entourés de mursmurs plantés de tessons de bouteilles et de fils électriquesfils électriques pour se protéger de la pauvreté (comme c'est le cas pour des quartiers riches de certaines mégapoles d'Afrique). Il est certain que la morale peut persuader un certain nombre de gens qu'il faut encourager et même s'engager dans la réalisation de politiques de lutte contre la pauvreté et plus largement d'un développement durable. Mais dans le cas d'un monde hérissé de barbelés la morale céderait facilement la place à la peur, à l'origine de tous les régimes tyranniques.
L'urgence est là !
J'espère donc, que beaucoup se rallieront au développement durable sur les bases de l'éthique et de la morale et non sur les bases de la peur. Car inventer un monde sur l'idée que la pauvreté, l'iniquité, le gaspillage, l'épuisement des ressources et les pollutions sont simplement moralement insoutenables, n'est pas la même chose que d'inventer un monde sur l'idée qu'il faut se défendre et tuer pour se protéger.
Je pense qu'aujourd'hui, il y a peu de gens pour prétendre que l'on peut vivre dans des sociétés où règnent de profondes inégalités. Il y a peu de sociétés dans lesquelles on accepte qu'il y ait une hiérarchie et que chacun ne jouisse pas des même droits. Il y en a encore en Asie, et il est vrai qu'elles concernent des millions de personnes. Mais elles peuvent changer !
Mais l'action que l'on mène, les articles que l'on écrit, les conseils que l'on donne - en espérant ne pas se tromper - les cours et les conférences que l'on fait, donnent souvent l'impression de vanité. Il y a tant à faire. Ce que l'on fait est si peu !