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Relations chien/trappeur
Quelques considérations très techniques font que Norman continue d'utiliser les chienschiens pour se déplacer durant l'hiverhiver. Les chiens vont absolument partout, dans des endroits qui resteront toujours inaccessibles aux machines, notamment en cas de trop forte déclivité. Pour cette raison, en de nombreux endroits, les montagnes rocheuses sont restées très sauvages car il est tout à fait exceptionnel que les conditions climatiques permettent aux motoneigesmotoneiges de traverser.
© Eric Travers / Gamma
De plus, un attelage de chiens de traîneau dérange moins. Lynx, carcajouscarcajous, renards, coyotescoyotes aiment suivre les traces des chiens et utiliser leurs pistes. Déjà tassée, la neige est plus dure. Ils fournissent ainsi moins d'efforts et dépensent moins d'énergie. Des caloriescalories précieuses qu'ils réservent à combattre le froid durant le long hiver plutôt qu'à des déplacements fatigants ou inutiles. Comme le chien représente pour eux un animal parmi tant d'autres, ils ne sont pas effrayés, voir même plutôt curieux.
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Cette attirance pour l'odeur du chien est loin de desservir Norman car les animaux ne fuient pas les territoires qu'ils visitent et, en certains points stratégiques ils déposent même quelques pièges le long de cette piste. Norman à depuis bien longtemps pris la décision, envers et contre tous de garder ses chiens, pour une raison toute simple : leur compagnie. La complicité qui lie Norman et ses chiens est irremplaçable. Compagnon indéfectible, l'animal soutient l'homme dans sa quête d'authenticité. Une amitié réelle qui ne s'encombre jamais de faux-semblants et dont l'essentiel se traduit par un regard droit et franc. Les mots sont superflus car les chiens reçoivent toutes les émotions mais ils écoutent tout de même, avec un regard plein de tendresse, les plus douces paroles. Plus que jamais, durant les longs mois
d'hiver, Norman vit en osmose avec ses chiens.
© Eric Travers / Gamma
Il vibre à l'unisson dans cet univers qui est le leur et dont rien ne vient parasiter la quiétude. Une relation qui ne peut qu'enrichir un homme dans ces immensités et l'empêcher de devenir fou à force de solitude.
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C'est pourquoi Norman essaie de maintenir une relation forte avec ses chiens, il doit bien sûr être obéi et respecté pour la bonne marche de l'attelage, mais il ne veut surtout pas être un homme trop dominant, suscitant la crainte plus que le respect. Une relation basée sur la confiance lui permet d'obtenir beaucoup de ses chiens. Il a ainsi établi sa place, elle est aux côtés de la meute et non au-dessus. La nuance est importante car il se différencie de ses chiens pour ne pas susciter de jalousie, pour créer avec chacun d'eux une relation personnalisée, sachant aussi entendre ceux dont le mental réclame plus d'attention, d'encouragements aussi.
© Eric Travers / Gamma
Certains chiens apprécient moins l'intrusion de l'homme dans la vie de la meute, et sans pour autant le détester, ils s'investissent moins dans une relation affective avec l'être humain car leurs rapports avec les autres chiens leur suffisent. Il faut aussi savoir respecter cela. Chaque chien est différent et réclame une attention particulière. Ces échanges d'homme à animal font partie de la vie de Norman. Sans les chiens, la motivation ne serait plus la même.