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Oui, les activités humaines interfèrent avec la dynamique de la biodiversitébiodiversité. Mais il faut se garder de tout globaliser. En effet, tous les groupes végétaux et animaux ne sont pas concernés de la même manière par les activités humaines et les changements globaux.
Si l'érosion de la biodiversité est sans aucun doute importante chez les vertébrésvertébrés, il semble au contraire que les micro-organismesmicro-organismes profitent de ces activités. Or, les virus et les bactéries constituent une part très importante et encore très mal évaluée de la biodiversité. Et leur rôle dans le fonctionnement de la biosphèrebiosphère est particulièrement important.
Pour de nombreux invertébrésinvertébrés, on en est au stade des spéculations. Nous sommes bien loin d'avoir fait l'inventaire de la biodiversité, et les chiffres quelquefois avancés pour quantifier l'érosion de la biodiversité n'ont qu'une valeur anecdotique sur le plan scientifique tant les méthodes utilisées sont rudimentaires. Il faut donc se méfier de leur utilisation. Dans ce contexte, parler de manière globale de sixième extinction, relève plus d'un mode de communication que d'un fait scientifique. La réalité de l'érosion, évidente pour certains groupes, reste en effet à démontrer pour d'autres.
L'impact des activités humaines sur la biodiversité
Enfin, on connaît mal la vitesse de spéciationspéciation chez la plupart des groupes végétaux et animaux. Elle est globalement d'autant plus rapide que les espècesespèces ont des cycles courts. Or la spéciation se poursuit, et certaines actions de l’Homme créent des conditions favorables à l'apparition de nouvelles espèces. Un aspect qui est le plus souvent passé sous silence dans les discours médiatiques. Il est vrai que la spéciation pour certains groupes demande du temps, beaucoup plus de temps que l'échelle de la vie humaine. Mais pour d'autres, cette spéciation peut intervenir rapidement. Évitons donc de généraliser hâtivement.