La sensibilité climatique : les gaz à effet de serre

La sensibilité climatique : les gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre engendrent un forçage radiatif, mais peut-on connaître, par le calcul, l'augmentation de température qu'il entraîne ?

Port Titi (lac Saint Point).  © Yves Fouquart

Port Titi (lac Saint Point).  © Yves Fouquart

Le système climatique : un amplificateur

Dans le premier dossier sur les prévisions climatiques, Yves Fouquart a comparé le système climatique à un amplificateur. Pour une concentration donnée en CO2 et autres GES, on peut calculer le forçage radiatif qui en découle avec une précision raisonnable, de l'ordre de 10%. Pour en déduire l'augmentation de température qui en résulte (toutes choses égales par ailleurs), il faut connaître le gain de l'amplificateur 

Image du site Futura Sciences
 sur la figure 1 de ce dossier.

Puisqu'on connaît assez bien l'évolution de la température globale et celle du CO2 depuis cent-cinquante ans, il est tentant d'en déduire ce gain de façon empirique en divisant tout simplement l'augmentation de température par le forçage du CO2. C'est tentant, mais ça n'a pas de sens parce que depuis cent-cinquante ans, il y a eu d'autres forçages, certains naturels, d'autres anthropiques, certains positifs, d'autres négatifs. Il faut donc déterminer ces forçages et les ajouter à celui du CO2.

Les forçages par aérosols

Outre le forçage créé par les GES, l'activité humaine génère un forçage négatif par l'intermédiaire des aérosols. Parmi les forçages naturels, on trouve les variations de l'intensité du rayonnement solaire (Total Solar Irradiance ou TSI) et l'influence des volcans.