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La stratégie des risques géologiques (« géorisques ») a été publiée en avril 2004 par les chefs de file de l'équipe thématique, le British Geological Survey, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne et l'UNESCO.
Le rapport dresse l'état des besoins des divers groupes d'utilisateurs en matière d'atténuation des risques et formule des recommandations pour améliorer l'observation et la surveillance des risques, in situ aussi bien que depuis l'espace. Chaque année, des éruptions volcaniqueséruptions volcaniques, des tremblements de terretremblements de terre et des glissements de terrain provoquent la mort de milliers de personnes, en blessent un nombre encore supérieur, dévastent leurs habitations et détruisent leurs moyens d'existence. Les dommages subis par l'infrastructure se comptent en milliards, et même davantage si l'on inclut les primes d'assurance. Les géorisques frappent les riches comme les pauvres mais ont une incidenceincidence hors de proportion dans les pays en développement. Parallèlement à l'accroissement de la population humaine s'accroît le nombre de personnes vivant dans des zones à risque, de sorte que les effets des géorisques augmentent à un rythme insoutenable. Pour atténuer l'impact de ces phénomènes, il faudra faire d'importants progrès dans la connaissance des risques et dans la mise au point des moyens pour y faire face.
En cas de danger, les citoyens doivent être informés du lieu, de l'heure, de la gravité du risque, de son évolution probable et de sa durée. Il est encore impossible de répondre avec certitude à chacune de ces questions, en raison des sérieuses lacunes des données topographiques, des inventaires de risques et des cartes de géosciences, de l'insuffisance de la couverture des SIG et des réseaux sismiques locaux, de la faiblesse des modèles de géorisques et du manque de continuité de l'interférométrie des radars dans la bande C - et surtout la bande L.
Dans les 10 ans à venir, il s'agira de combler ces lacunes en harmonisant les diverses recherches sur les géorisques pour les intégrer dans des systèmes opérationnels à l'échelle mondiale.
La communauté des spécialistes pourra dès lors améliorer la cartographie, la surveillance, la prévision, l'atténuation des incidences et les dispositifs de secours, ce qui fournira de précieuses informations aux agences chargées de gérer les catastrophes.
La Stratégie comblera les lacunes des observations à long terme et des questions non couvertes par le système de réaction aux catastrophes établi sous l'égide de la Charte internationale de l'espace et des grandes catastrophes, ou de l'équipe opérationnelle des Nations Unies pour la gestion des catastrophes.