Au premier rang des phénomènes atmosphériques dévastateurs, les cyclonescyclones tropicaux fascinent les Hommes par leur puissance, leurs conditions de développement et de déplacement. Lors du passage d'un cyclone, tous les phénomènes sont extrêmes : les ventsvents peuvent atteindre 360 km/h, les pluies diluviennes engendrent des crues, des glissements de terrain et la marée de tempêtetempête provoque une élévation du niveau de la mer dévastant les zones côtières.
On dénombre, pour près de 90 cyclones par an en moyenne, plusieurs milliers de morts dans le monde. Les pertes financières peuvent se chiffrer, pour les cyclones les plus puissants, à plusieurs dizaines de milliards d'euros, comme cela a été le cas pour le cyclone Andrew, aux États-Unis, en 1992, et pour ceux de septembre 2004.
Les cyclones sont des phénomènes extrêmes. Ici, effet d'un cyclone sur le phare de Felgueiras, à Porto, au Portugal. © Zacarias Pereira da Mata, Shutterstock
Cependant, alors que les tentatives pour s'opposer au phénomène cyclonique sont restées vaines, les progrès accomplis dernièrement en matière de préventionprévention ont permis d'en réduire les conséquences, en particulier sur le plan humain.
Dans les zones où l'action préventive est une priorité (c'est notamment le cas pour les territoires français), la surveillance météorologique et l'information de la population menacée rendent aujourd'hui peu probable l'occurrence de phénomènes générant plusieurs milliers voire plusieurs dizaines de milliers de victimes, comme c'est encore le cas ailleurs.
L'aléa, l'enjeu et le risque. © Prim.net
Le monde est très inégalement menacé par le risque cyclonique. Compte tenu des conditions thermiques et dynamiques nécessaires à sa formation et à son développement, ce phénomène ne concerne que sept zones géographiques, avec comme région la plus active le Pacifique nord-ouest. La France métropolitaine n'est pas exposée, contrairement aux départements antillais, à l'île de La Réunion, à Wallis-et-Futuna, à la Nouvelle-Calédonie et aux territoires polynésiens.
Aléa, enjeu, risque majeur et vulnérabilité
Voici quelques définitions avant d'aller plus loin :
- L'aléa correspond à la probabilité de manifestation d'un phénomène accidentel se produisant sur un site industriel.
- L'enjeu est l'ensemble des personnes et des biens susceptibles d'être affectés par un phénomène naturel ou technologique.
Nombre de cyclones et leurs trajectoires. © Prim.net
- Le risque majeur est la conséquence d'un aléa d'origine naturelle ou technologique dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dégâts importants et dépasser les capacités de réaction des instances directement concernées.
- La vulnérabilité exprime et mesure le niveau de conséquences prévisibles de l'aléa sur les enjeux. Différentes actions peuvent réduire cette vulnérabilité en atténuant l'intensité de certains aléas ou en limitant les dommages sur les enjeux.