au sommaire


    Les pluies acides un grand danger pour les forêts. © SD-Pictures, Pixabay, DP

    Les pluies acides un grand danger pour les forêts. © SD-Pictures, Pixabay, DP

    Précipitation de solutions diluées d'acides minérauxminéraux forts, formée par le mélange dans l'atmosphèreatmosphère de divers polluants industriels (dioxyde de soufre et oxydes d'azoteoxydes d'azote) avec l'oxygène et la vapeur d'eau naturellement générés. Ils ont une incidenceincidence négative sur l'environnement et la santé humaine.

    L'utilisation de combustibles riches en soufre, soit dans l'industrie soit pour le chauffage domestique, soit dans les moteurs des voituresvoitures est à l'origine de ce type de pollution. Celle qui sévit dans la région parisienne provient en partie des rejets d'une centrale électrique située dans la banlieue. Les pluies acides sont la cause de la dégradation de grandes surfaces de forêts en Europe, ou de la corrosion des façades et des monuments anciens. Les oxydes de soufre sont responsables de la disparition des lichens dans les villes. L'intensité de cette pollution est maximale dans le centre des villes.

    Pluies acides-schéma et réactions chimiques

    Pluies acides-schéma et réactions chimiques

    Les dépôts de substances acidifiantes ont diminué depuis 1985.

    Les charges critiques sont toutefois dépassées dans 10 % des zones terrestres d'Europe centrale et septentrionale, surtout. La vitalité de nombreuses forêts diminue toujours et les effets à long terme des dépôts acides sur les sols y contribuent. L'acidification engendre une mobilité accrue de l'aluminiumaluminium et des métauxmétaux lourds, entraînant une pollution des nappes.

    Pluies acides processus de formation

    Pluies acides processus de formation

    En Europe, les émissionsémissions de dioxyde de soufre ont diminué de moitié entre 1980 et 1995. Les émissions totales d'azote (oxydes d'azote plus ammoniacammoniac), restées approximativement constantes entre 1980 et 1990, ont diminué de 15 % environ entre 1990 et 1995.

    Les mesures politiques visant à lutter contre l'acidification n'ont connu qu'un succès partiel et plusieurs pays européens (le Portugal et la Grèce) n'ont pas réduit leurs émissions de soufre dans la même proportion que les autres.

    Le secteur des transports est devenu le principal contribuant en NOx, 60 % du total en 1995.

    - Entre 1980 et 1994, le transport routier de marchandises a progressé de 54 %

    - Entre 1985 et 1995, le transport routier de passagers a augmenté de 46 %

    - Entre 1985 et 1995, le transport aérien de passagers de 67 %.

    L'introduction des pots catalytiques s'est traduite par une réduction des émissions. Les effets sont lents en raison du taux de renouvellement des véhicules.

    Ces impacts sur le milieu, dans notre cas la forêt, spécialement de conifères, ont pour conséquence une sensibilité accrue des arbresarbres aux parasitesparasites comme le bostryche qui fait des ravages en Europe.

    A lire :

    Ethique et écologieécologie : article de la FAOFAO
    http://www.fao.org/docrep/p8870f/p8870f02.htm

    Mort des forêts

    Mort des forêts

    Résumé d'une étude en cours : Puech Laurence ; Ruel K. (Directeur de thèse) ; Université de Grenoble 1.

    Les dépérissements forestiers observés depuis les années 1970 chez les conifères européens résultent de l'action conjuguée de différents facteurs biotiques et abiotiquesabiotiques dont l'importance relative varie en fonction des sites. La présente étude vise à l'identification de stressstress abiotiques à partir de l'anatomieanatomie d'aiguilles de sujets atteints. Une comparaison de différents sites forestiers des Vosges et des Alpes dauphinoises externes avec des expérimentations en conditions contrôlées a été réalisée.

    En conditions contrôlées, une augmentation de l'apport d'ammonium aggrave les effets de carencescarences en magnésiummagnésium sur de jeunes épicéas. Une augmentation de l'apport total d'azote provoque une stimulationstimulation de la xylogenèse par le cambiumcambium secondaire, une diminution de l'accumulation d'amidonamidon et une altération des chloroplasteschloroplastes.

    L'exposition à des doses d'ozoneozone augmentées provoque l'apparition de nécroses dans le mésophylle et de cristaux intracellulaires d'oxalate de calciumcalcium chez de jeunes épicéas. Dans les aiguilles de l'année de jeunes sapinssapins, on observe une réduction de l'accumulation d'amidon alors que, dans les aiguilles de l'année précédente, on observe de nombreuses nécroses dans le parenchymeparenchyme palissadique, une altération des chloroplastes et une prolifération de cellules du parenchyme lacuneux.

    Sur le site des Vosges, on retrouve l'effet des facteurs abiotiques étudiés: un collapse du phloèmephloème chez sapins et épicéas ainsi qu'une accumulation d'amidon chez l'épicéa indiquent des carences en magnésium. Chez le sapin, la présence d'anomaliesanomalies de croissance dans le cylindre central et dans le parenchyme lacuneux suggèrent respectivement l'effet d'une augmentation de la nutrition azotée et de concentrations élevées l'ozone.

    Dans les sites des Alpes dauphinoises externes, aucun signe de carences minérales n'est observable alors que des anomalies de croissance du mésophylle laissent suspecter une influence de l'ozone. Une lignification précoce a été observée sur deux arbres de ces sites à l'aide de la MET

    Le Bostryche Typographe, (Ips Typographus)

    Le bostryche typographe est l'un des plus importants ravageurs xylophagesxylophages de l'épicéa, il s'attaque parfois à d'autres résineux.

    Il s'attaque de préférence aux arbres affaiblis (ventsvents, tempêtestempêtes, neige, pollutions etc...). Lors de grandes catastrophes sur de grandes surfaces (Lothar), il peut devenir un ravageur primaire, colonisant des peuplements peu affaiblis ou en bonne santé...

    Les bostryches typographes sont des insectesinsectes qui vivent dans le liber partie riche en sucressucres et en amidon directement utilisables.


     Ips typographicus

    Dégâts :  le mâle perce dans l'écorce le trou, puis creuse la chambre d'accouplementaccouplement, il est rejoint par 1 ou 2 femelles. Elles feront une galerie de ponte rectiligne, parallèle à l'axe du tronc où les œufs sont déposés. Les galeries larvaires sont courtes et perpendiculaires à la galerie de ponte. L'insecte-mère, qui a une espérance de vieespérance de vie d'environ 20 mois, soit 5 générations dépose lors de chaque génération entre 30 et 60 œufs ! Petit calcul à faire.

    En plaine, l'essaimage des adultes débute en avril (16°) et s'étale sur 5 à 6 semaines. Les nouveaux adultes se forment en été pour essaimer et constituer la deuxième génération qui hiverne sous forme de larveslarves ou de nymphesnymphes sous l'écorce, et dans la litièrelitière comme insectes parfaits. Les arbres affaiblis risquent de former des nids de propagation.

    IndicesDépôts de sciure brune entourant l'orifice d'entrée, petits dépôts de sciure accrochés aux écorces, puis petits monticules au pied de l'arbre
    Parties d'écorce détachées sur le tronc (taches claires) par le pic par exemple.
    Trous de pics dès que la ponte se trouve au stade larvaire : miam !

    Lutte

    - La surveillance et l'observation des peuplements
    - L'abattage des arbres atteints
    - L'écorçage (les larves sont desséchées par le soleilsoleil)

    De nombreux ouvrages, documents et sites internetinternet parlent des ravages du bostryche, c'est une menace très réelle pour nos forêts d'épicéas en particulier, qui souffrent déjà pas mal de la pollution ; il serait beaucoup trop long de tout énumérer ici, mais préférez les sites officiels : Europe, UICNUICN, FAO, OFPEP, Ministère de l'environnement, vous y serez à l'abri des nombreuses polémiques souvent strictement politiques sur le sujet, tant il est vrai que les informations scientifiques sont là et qu'il n'y a malheureusement pas grand-chose à discuter ; en revanche il y a beaucoup à faire, surtout dans l'Europe à 27.