Il existe 80 à 110 espèces de Drosera localisées principalement dans l'hémisphère sud. La moitié des espèces vit dans le sud-ouest de l'Australie. On trouve trois espèces de Drosera en Europe. Ces dernières présentent une rosette de feuilles colorées.

Souvent ces espèces sont peu visibles car elles se trouvent mélangées à des Éricacées sombres ou à des sphaignes rougeâtres. Les Drosera françaises sont des espèces protégées que l'on ne doit pas récolter. Les photos suivantes ont été réalisées sur Drosera aliciae.

<em>Drosera aliciae</em>. © Bergadder, Pixabay, DP
Drosera aliciae. © Bergadder, Pixabay, DP

Chez les Drosera, des poils comme de la glu

Les poils de Drosera sécrètent un mucilage. Il est collant, et bouche l'entrée des trachées des insectes qui sont asphyxiés. Ces deux propriétés contribuent à immobiliser les proies.

Poils collants à la surface d'une feuille de Drosera. © Biologie et Mulitmedia, tous droits réservés 
Poils collants à la surface d'une feuille de Drosera. © Biologie et Mulitmedia, tous droits réservés 

Ensuite les poils se recourbent vers la proie et la feuille se replie.

Détail de l'extrémité d'un poil collant (à gauche). La gouttelette de colle n'est plus visible (à droite), par contre on distingue la complexité de l'extrémité du poil. © Biologie et Mulitmedia, tous droits réservés 
Détail de l'extrémité d'un poil collant (à gauche). La gouttelette de colle n'est plus visible (à droite), par contre on distingue la complexité de l'extrémité du poil. © Biologie et Mulitmedia, tous droits réservés 

Des glandes situées sur la surface de la feuille sécrètent alors des enzymes digestives qui, petit à petit vont dégrader les protéines de la proie mais non la carapace chitineuse des insectes. Les petites molécules azotées obtenues (acides aminés...) seront absorbées par les cellules superficielles et constitueront un supplément nutritionnel, principalement azoté, pour la plante.