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Le singe hurleur à manteaumanteau (Alouatta palliata) est l'un des symboles de la forêt néotropicale. Dès six heures du matin, le soleil à peine au-dessus de la canopéecanopée, son puissant et terrifiant rugissement se fait entendre sur plusieurs kilomètres à la ronde. De quoi surprendre lorsqu'on s'attendait aux chantschants gracieux de quelques espècesespèces ailées. Plus tard, lors d'une grosse averse, il recommence à hurler tel un lionlion et, jusqu'à la tombée de la nuit, ses cris ponctuent l'ambiance sonore de la jungle.
Le cri du singe hurleur à manteau
C'est un mâle alouate, plus communément connu sous le nom de singe hurleur, qui marque son territoire. La végétation étant si dense dans la canopée, les différents groupes de singes peinent à se voir : autant se faire entendre ! Hurleur noir, hurleur à manteau, hurleur roux... ils sont plusieurs espèces, du sud du Mexique jusqu'en Amazonie, à partager ce comportement. Leur os hyoïdehyoïde, situé près des cordes vocalescordes vocales (et très important chez l'Homme pour la parole ou la déglutition), est 25 fois plus grand que chez les autres singes et lui permet d'amplifier son cri, la gorge jouant alors le rôle d'une caisse de résonance... et même si cette prouesse sonore est destinée aux autres singes hurleurs, tous les habitants de la jungle en profiteront !
Comportement et régime alimentaire du singe hurleur à manteau
S'il s'entend aisément, l'alouate reste difficile à observer : il vit à la cime des arbres, bien souvent à plusieurs mètres de hauteur, rattaché aux branches par sa longue queue préhensilepréhensile.
Moins acrobate et démonstratif que les singes-araignéesaraignées, par exemple, son activité diurnediurne reste très réduite et est la conséquence de son régime alimentaire. Le singe hurleur est folivore et passe énormément de temps à se reposer pour digérer la cellulose du kilo de feuilles, très peu énergétique, qu'il ingère quasiment chaque jour.