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    Poivre, cannelle, noix de muscade... origine de la flaveur

    Poivre, cannelle, noix de muscade... origine de la flaveur

    Une même plante peut être à l'origine de plusieurs épices. Plusieurs cas sont bien connus : le poivre (qui peut être blanc, noir ou vert), le muscadier, le cannelier...

    • Le poivre

    Poivres vert, blanc et noir proviennent tous du même grain de poivre (Figure 4) récolté à divers stades de maturité. Le séchage occasionne le noircissement du poivre noir. L'élimination du tégumenttégument externe suite à un trempage permet d'obtenir le poivre blanc après séchage.

    Poivre. © Danielle Sionneau

    Poivre. © Danielle Sionneau
    • Le fruit du muscadier

    Il donne naissance à la noix de muscade (amandeamande) et au macis (arille enveloppant la partie boisée de la noixnoix).

    Le fruit du muscadier, avec l'arille à moitié détachée sur la noix à gauche où une partie de l'enveloppe en bois a été enlevée. © Muséum d'histoire naturelle

    Le fruit du muscadier, avec l'arille à moitié détachée sur la noix à gauche où une partie de l'enveloppe en bois a été enlevée. © Muséum d'histoire naturelle
    • La cannellecannelle et les feuilles du cannelier

    La cannelle est constituée des écorces des jeunes pousses, qui après séchage donnent les fameux tuyaux qui s'emboîtent les uns dans les autres et donc l'arôme nous est bien connu. Les feuilles ont en revanche un parfum très proche de celui du clou de giroflegirofle.

    Cannelle. © François Gallouin

    Cannelle. © François Gallouin

    Certaines épices ou herbes aromatiquesaromatiques ne possèdent pratiquement pas d'arôme sans un traitement technologique. Tels sont les cas du safransafran, des alliacées, de la vanille, de la moutarde et du raifort.

    • Le safran

    Le développement de l'arôme du safran se développe au cours du séchage des stigmatesstigmates (Figure 6) et la qualité de l'épice dépend grandement du soin qui y est apporté.

    Bulbe de <em>Crocus sativus</em> en fleur avec les stigmates de couleur rouge. © Document Jean-Marie Thiercelin

    Bulbe de Crocus sativus en fleur avec les stigmates de couleur rouge. © Document Jean-Marie Thiercelin
    • La vanille

    Les gousses récoltées encore vertes sont amères et sans parfum. Le processus de préparation de la vanille est lent et délicat. Il s'étend sur environ quatre mois. Pour que se développe l'arôme, les gousses sont échaudées, puis placées dans des couvertures à l'intérieur de caissons d'étuvage pendant 24 à 48 heures où elles subissent une fermentationfermentation enzymatiqueenzymatique. Elles deviennent de couleur brunâtre, signe qu'elles sont mortes.

    Balai de gousses de vanille. © François Gallouin

    Balai de gousses de vanille. © François Gallouin

    Elles sont ensuite séchées d'abord très lentement au soleil ou au four, puis à l'ombre. Elles sont calibrées, mises en petits paquetspaquets et laissées dans des malles en boisbois ou en fer blanc pendant encore deux à huit mois au cours desquels l'arôme continue de s'affiner. Elles sont alors prêtes à la commercialisation. L'épice est commercialisée en gousses, en poudre, en extrait liquide ou sous forme de sucresucre vanillé. L'arôme fin, persistant et agréable de la vanille provient en grande partie de la vanilline.

    • La moutarde, le raifort et les alliacées

    Chez ces épices, pour que l'arôme se développe, il est nécessaire que les précurseurs de ces arômes (glucosinolates ou sulfoxydes de L-cystéinecystéine) soient dégradés par les enzymesenzymes hydrolytiques de la plante à la suite d'un traitement mécanique, en général un broyage.