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Vêtements et objets en amadou
La chair de l'amadouvier a la particularité de pouvoir être étirée et battue. Le tissu ainsi obtenu est extrêmement doux et ressemble à du daimdaim ou à de la peau de chamoischamois. Ce "tissu d'amadou" peut être utilisé comme matière première pour la fabrication de vêtements ou d'objets décoratifs.
Aux XVIIème et XVIIIème siècles, des habits en amadou sont signalés en Allemagne, mais également en Bohême, en Roumanie et en Moldavie. Il s'agissait de couvre-chefs (casquettes, bérets, bonnets), de tabliers, de protections de poitrine, de garnitures de manchette. Le botanistebotaniste allemand J. Gottlieb Gleditsch (1714-1786) signale avoir vu en Franconie des paysans portant des vêtements en amadou. On dit aussi que la chasuble de l'archevêque de Fribourg était entièrement réalisée en tissu d'amadou. De même, on sait que lors de l'exposition universelle de Londres en 1862, un exposant présentait des casquettes et des vêtements en amadouvier.
De nos jours, la fabrication d'objets et de vêtements en amadou perdure en Roumanie, en particulier dans un petit village de Transylvanie nommé Korond
Ce chapeau est entièrement réalisé en amadou ; le corps du chapeau provient de la trame étirée d'un seul amadouvier (cliché : B. Roussel).
Dans ce village, des sacs, des casquettes, des ceintures, des tapisseries, des nappes, des jouets, etc. sont encore entièrement réalisés en amadou.
Ce modèle de casquette est typique de l'artisanat de Korond (cliché : B. Roussel).
Sac en amadou décoré d'une fleur ; cette décorationdécoration, comme l'ensemble de l'objet, est constituée d'amadou teint et collé (cliché : B. Roussel).
Nappe en amadou provenant du village de Korond (cliché : B. Roussel).