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    La classification des alguesalgues peut être complexe. On peut la simplifier en considérant quatre groupes : les algues bleues, les algues rouges, les algues brunes et les algues vertes.

    Algues brunes. © Ximonic (Simo Räsänen), <em>Wikimedia Commons,</em> CC by-sa 4.0

    Algues brunes. © Ximonic (Simo Räsänen), Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0

    Les algues sont, majoritairement, des eucaryoteseucaryotes (étymologie : cellule à noyau vrai) qui font partie des cryptogames (étymologie : plante à appareil reproducteur caché). Ce sont des thallophytesthallophytes (étymologie : plante à ramification), c'est-à-dire des plantes dont les cellules sont isolées, groupées ou assemblées en tissus peu ou pas différenciés, donc des plantes sans organes, au sens biologique du terme. Elles sont photosynthétiques ; leurs habitats sont variés mais leur cycle de reproduction nécessite absolument de l'eau. Leur morphologiemorphologie est très diversifiée et elles peuvent être unicellulaires ou pluricellulaires.

    Les algues brunes <em>Ascophyllum nodosum</em> (goémon noir) font partie des différentes algues connues, avec les algues rouges notamment. © A. Le Maguéresse, Ifremer, tous droits de reproduction interdits

    Les algues brunes Ascophyllum nodosum (goémon noir) font partie des différentes algues connues, avec les algues rouges notamment. © A. Le Maguéresse, Ifremer, tous droits de reproduction interdits

    Un (tout petit) peu de classification pour s'y retrouver : pour un systématicien, les algues n'existent pas. Ce n'est pas un taxontaxon et on ne peut donc pas les définir ainsi. Du point de vue systématique, les algues sont réparties en 11 groupes, dont 10 sont des eucaryotes qui sont eux-mêmes répartis en six ou sept grandes lignées évolutives. Nous resterons donc délibérément très simples avec une classification rudimentaire en 4 groupes.

    Les algues bleues

    Les cyanobactériescyanobactéries, ou cyanophycées, ou encore algues bleues, sont procaryotesprocaryotes, du règne des Eubacteria.

    Les algues vertes

    Les algues vertes élaborent un amidonamidon intraplastidial et contiennent des chlorophylleschlorophylles a et b, du carotènecarotène (pigment rouge) et des xanthophylles (pigments jaunes). Elles appartiennent au vaste groupe des organismes verts, les Chlorobionta. Exemple : Ulva et Caulerpa.

    Algues vertes entéromorphes. © A. Le Maguéresse, Ifremer, tous droits de reproduction interdits

    Algues vertes entéromorphes. © A. Le Maguéresse, Ifremer, tous droits de reproduction interdits

    Les algues rouges

    Taxon frère du précédent, les algues rouges présentent de la chlorophylle a seulement et des pigments comme les phycoérythrines et les phycocyaninesphycocyanines. On note aussi la présence d'un amidon extraplastidial appelé rhodamylon. Exemple : Porphyra (Asie), Palmaria (Europe et Canada).

    Les algues brunes

    Les phéophytes, ou algues brunes, présentent de la chlorophylle a et c, beaucoup d'autres pigments et des réserves cytoplasmiques et vacuolaires diverses. Elles sont en général marines. Ce vaste ensemble contient une dizaine de lignées, dont les diatoméesdiatomées, les chrysophycées et les xanthophycées. Exemple d'algues brunes macroscopiques : Fucus, LaminariaLaminaria.

    Critères de classification des algues

    Actuellement, les bases de la classification (De Reviers, 2002) des grandes lignées d'algues sont :

    • les pigments ;
    • les glucanesglucanes de réserve ;
    • le nombre de membranes plastidiales ;
    • la disposition des thylacoïdesthylacoïdes ;
    • la forme des crêtes mitochondriales ;
    • l'appareil flagellaire ;
    • l'appareil photorécepteur ;
    • les grands types de structures péricellulaires.

    Il faut préciser que ceci n'est qu'un aperçu destiné à clarifier les choses. Il faut ajouter encore que tous les auteurs ne sont pas d'accord entre eux et que des différences plus ou moins importantes apparaissent entre les manuels. Ce désordre n'est pas sans faire de tort à la botaniquebotanique mais les choses changent incontestablement. Pour le moment, c'est le code international de nomenclature botanique (2000) qui fait foi.