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Une des premières conséquences du réchauffement climatiqueréchauffement climatique est la hausse de la température des eaux des mers tropicales, qui est le moteur de la puissance des cyclonescyclones (appelé aussi ouragansouragans dans l'Atlantique Nord et typhons en Asie). Ces phénomènes météorologiques extrêmes sévissent depuis toujours dans les zones tropicales. Pour qu'ils se forment, il faut être suffisamment éloigné de l'ÉquateurÉquateur avec une mer à plus de 26 °C sur 50 mètres de profondeur. L'air, sur une très grande zone, se met alors en rotation de plus en plus rapide et violente autour d'un cœur en forte dépression.
Ces phénomènes se passent pendant l'été, c'est-à-dire de juin à novembre dans l'hémisphère nordhémisphère nord et de janvier à avril dans l'hémisphère sudhémisphère sud. On estime que le nombre des cyclones restera à peu près stable année après année, tandis que leur violence aura tendance à augmenter parallèlement à l'élévation de la température de la mer. Ce sera fréquent, quoique heureusement pas automatique, car le réchauffement modifiera également dans ces régions d'autres phénomènes mal connus, dont certains pourront au contraire atténuer la force des cyclones dans certains bassins : phénomène « El NinoEl Nino », cisaillement des ventsvents à certaines altitudes, courants atmosphériques, etc. Il y a donc encore débat, mais ce qui est acquis, c'est qu'ils provoqueront sur leur passage des dégâts d'autant plus importants que la surpopulation côtière et la déforestationdéforestation augmentent et que les infrastructures se développent. Plus il y a de gens, plus il y a de choses à casser, et plus c'est dramatique.
Le passage d'un cyclone et ses dégâts
En matière agricole, les cultures sont détruites par la violence du vent qui les a couchés : après le passage d'un cyclone, le problème n'est pas tant qu'il n'y ait plus de bananesbananes mais bien qu'il n'y ait plus de bananiers, comme le montre la photo ci-dessous en 2017, par exemple, en Guadeloupe où l'ouragan Maria a décimé 100 % de la production et 80 % en Martinique, une perte estimée de 150.000 tonnes.
Ou alors le vent détruit toute la couverture arborée, comme le montrent ces photos des îles Vierges « avant » et « après » le cyclone Irma en 2017, qui, avec des vents de 287 km/h, a dévasté les Antilles et une bonne partie de leur agricultureagriculture et leurs forêts, dont celles des îles françaises Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Dans un pays en pente où les pluies sont très violentes, lorsqu'il n'y a plus d'arbresarbres, il n'y a très vite plus de terres, et donc plus d'agriculture possible.
On a aussi des inondationsinondations catastrophiques, provoquées par les ruptures des digues (ou par leur absence) dans les terrains plats situés au bord de la mer. Cela affecte en particulier les deltasdeltas des grands fleuves qui sont extrêmement fertiles et donc très utilisés pour l'agriculture. En mai 2008 par exemple, le cyclone Nargis a provoqué au moins 130.000 morts en Birmanie et submergé 570.000 hectares de bonnes terres agricoles.
En novembre 2013, Haiyan, le plus violent de l'histoire moderne, a envoyé des vents de 380 km/h sur les Philippines, un pays de 7.000 îles et 36.000 kilomètres de côtes, où 40 % des 100 millions d'habitants vivent avec moins de 2 $ par jour. Il a détruit 1,1 million de tonnes de cultures et couché 44 millions de cocotiers.
La situation est aggravée par le fait que, très souvent, il s'agit d'inondations d'eau salée, laissant des résidus de sel néfastes à la pousse des plantes et qui mettent des années à disparaître. Il est clair que dans les années qui viennent, l'agriculture, et plus généralement le développement économique, sera particulièrement menacé par ce phénomène dans les Caraïbes, en Inde, aux Philippines et en Indonésie, dans la péninsulepéninsule indochinoise, à Madagascar et La Réunion, et dans bien d'autres endroits.
Dans les pays peu préparés à résister, les cyclones sèmeront de plus en plus souvent la désolation, la pauvreté, les épidémiesépidémies, puis la faim.