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La combinaison de grosses chaleurs et d'humidité, beaucoup plus fréquente, provoque un développement important des maladies cryptogamiquesmaladies cryptogamiques ou fongiques (causées par des champignonschampignons parasitesparasites) : rouille, oïdiumoïdium, taveluretavelure, mildioumildiou, gravelle, fusariose, etc. Ces maladies affectent gravement la vigne, la tomatetomate, la pomme de terrepomme de terre, l'oignonoignon, le bléblé, le maïsmaïs, etc.
Des risques sanitaires pour les oliviers, pommiers, palmiers...
On a vu depuis 2014 que la production européenne d'huile d'olive (qui représente 73 % du total mondial), est extrêmement menacée par des attaques bactériennes, en particulier la Xylella fastisiosa surnommée la « lèprelèpre des oliviers » et des insectesinsectes parasites favorisés par une succession d'étés chauds et humides.
La carpocapsecarpocapse de la pomme passe de deux à trois générations par an dans le Sud-Est, la troisième génération étant rendue possible par l'augmentation de 25 % du nombre de jours où la température dépasse les 10 °C. Son ver a une fâcheuse propension à s'introduire dans les pommes pour aller manger ses pépins !
De même, l'encre du chêne profite largement de la diminution du froid hivernal. La maladie de Lyme, dont on découvre qu'elle provoque des dégâts considérables dans la population, ne cesse de s'étendre avec la prolifération de la tique.
Les insectes ont une répartition géographique généralement limitée par les températures basses l'hiverhiver et plus hautes l'été. Pour les insectes natifs, une température élevée permet une croissance et un déplacement plus rapides, mais heureusement signifie aussi une vie plus courte. Mais, avec le réchauffement, ils peuvent non seulement proliférer dans leur aire initiale, mais en plus se propager vers le nord. Par exemple, depuis 1993, 31 espècesespèces de ravageurs du palmier ont été recensées sur la côte méditerranéenne, en provenance de zones subtropicales.
Les espèces invasives, une menace pour la biodiversité locale
Ces espèces dites invasives causent de gros problèmes écologiques et économiques, car il n'existe en général aucun organisme capable de réguler leur population sur ce nouveau territoire.
Et ne parlons pas des risques de voir les invasions de criquets se répandre au nord de la Méditerranée, avec les désastres écologiques majeurs qu'ils provoquent, décrits dans le dossier précédent sur les pays tropicaux. L'histoire nous relate nombre d'invasions de ce type en Europe, et il n'y a pas de raisons que nous en soyons durablement épargnés.
Au total, ravageurs, pathogènespathogènes et adventicesadventices sont à l'origine de la perte de plus de 40 % des disponibilités vivrières mondiales. Cela ne devrait donc pas s'améliorer, y compris dans nos régions tempérées !