au sommaire


    Cela peut paraître curieux de souffrir à la fois d'inondationsinondations et de sécheressessécheresses, mais ça n'est nullement antinomique ! En fait le réchauffement climatiqueréchauffement climatique exacerbe tous les phénomènes extrêmes ; et bien sûr les inondations de novembre ou février projettent violemment l'eau de pluie dans les rivières et la mer, et au cours de ces phénomènes paroxystiques elle se stocke peu dans les nappes phréatiquesnappes phréatiques et ça n'empêche nullement que les mêmes rivières soient à sec l'été !

    Vers des inondations plus fréquentes ? © Imarezs, Pixabay, DP
    Vers des inondations plus fréquentes ? © Imarezs, Pixabay, DP

    Dans l'ouest de la France, les inondations restent relativement modérées, car les nuagesnuages chargés de pluies survolent des plaines et continuent à se déplacer. En revanche, dans le sud-est de la France, les inconvénients dus au réchauffement de la température de la Méditerranée se mesurent à chaque automneautomne, même si les baigneurs sont contents de pouvoir se baigner à Cannes à la Toussaint ! Cette mer est trop étroite pour que des cyclones se forment, mais cela n'empêche pas une forte évaporation entre septembre et novembre. De temps en temps, les ventsvents violents soufflent du Sud et amènent donc de très gros nuages chargés de pluies sur les côtes. Et là, d'un côté ils se heurtent aux hauts reliefs des Alpes et de l'autre côté au Massif central.

    Les entrées d'air maritime, chaud et humide à la fin de l'été, qui viennent se décharger de leur eau sur les premiers reliefs lorsqu'ils s'y refroidissent expliquent les épisodes cévenols et, plus généralement, les épisodes méditerranéens. © Idé 
    Les entrées d'air maritime, chaud et humide à la fin de l'été, qui viennent se décharger de leur eau sur les premiers reliefs lorsqu'ils s'y refroidissent expliquent les épisodes cévenols et, plus généralement, les épisodes méditerranéens. © Idé 

    Le paradoxe du manque d'eau et des inondations

    En montant en altitude ils stagnent et provoquent des orages de plus en plus forts, les rivières débordent et les inondations sont de plus en plus catastrophiques, d'où les noms d'épisodes « cévenols » ou « méditerranéens ». Tout cela est évidemment aggravé d'une part par la disparition de la végétation, qui accélère le ruissellement, et d'autre part, par l'urbanisation irresponsable.

    Les experts estiment que, suivant l'ampleur du réchauffement, ces phénomènes vont augmenter de 20 à 100 % dans les années qui viennent. Le sud-est de la France va donc manquer d'eau pendant les 3/4 de l'année et souffrir de graves inondations le reste du temps, et de telle manière qu'il sera très difficile de stocker ces gigantesques afflux d'eau. L'agricultureagriculture locale devra donc faire de gigantesques efforts d'adaptation.