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Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faut impérativement diviser par deux très rapidement nos émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre. On ne peut évidemment pas imaginer que cet effort colossal se fasse sans l'agricultureagriculture et l'alimentation (incluant l'élevage, mais aussi les changements d'affectation des sols). En France, ce secteur est en effet responsable du quart environ des 12 tonnes de gaz à effet de serre émis par chaque Français.
Au niveau mondial, l'agriculture « pèse » 7 milliards de tonnes d'équivalent carbone ! Si on ne fait rien, ses émissions vont fortement augmenter, dépassant les 11 milliards en 2050 et nous mèneront droit à la catastrophe. Songeons que, si on exemptait d'efforts ce secteur réputé vital, que non seulement il ne diminue pas ses contributions, mais continue à les augmenter, et que les autres secteurs fassent « leur devoir », il pourrait en venir à émettre à lui seul plus de la moitié des gaz délétères ! Il doit donc apprendre à la fois à produire plus, et à diviser par deux, et si possible par trois, ses propres émissions !
Dans le secteur agricole : CH4 et N20, plus délétères que le CO2
Là, il faut rentrer dans les détails, car le gaz carboniquegaz carbonique (CO2), dont tout le monde a entendu parler, ne représente en fait qu'une petite partie de la contribution à l'effet de serre du secteur agricole ; ce dernier est beaucoup plus émetteur de méthane (CH4) et de protoxyde d'azote N2O, qui sont malheureusement des gaz beaucoup plus délétères ; voyons cela de plus près !