Photo d'un kinkajou. © Robrrb, GNU FDL Version 1.2

Photo d'un kinkajou. © Robrrb, GNU FDL Version 1.2

Kinkajou (Schreber 1774)- Potos flavus

  • Ordre : Carnivora
  • Famille : Procyonidae
  • Genre : Potos
  • Taille : 0,40 à 0,60 m (longueur de la queue 0,50 m)
  • Poids : 2 à 3 kg
  • Longévité : non connu à l'état sauvage

Statut de conservation UICN : LC préoccupation mineure

Description du kinkajou

Le kinkajou a longtemps été inclassable et reste aujourd'hui encore une curiosité biologique. En effet, malgré ses airs de singe à la queue préhensile, cet animal est un carnivore. Son corps est allongé et terminé par une queue qui lui sert de cinquième membre, lui permettant, en complément de ses pattes griffues, d'évoluer avec aisance dans les arbres. Le pelage court, dense et un peu crépu, présente des variantes de coloris allant du beige au brun roux sur la partie supérieure, et du crème à l'orangé pour la partie ventrale. La face et le bout de la queue sont un peu plus sombres. La tête, petite et ronde, et au museau pointu, présente un masque facial en forme de cœur. Les yeux, grands et ronds, sont caractéristiques des animaux nocturnes.

Kinkajou. © Frank Wouters from antwerpen, Belgium, CCA 2.0 <em>Generic license</em>

Kinkajou. © Frank Wouters from antwerpen, Belgium, CCA 2.0 Generic license

Habitat du kinkajou

Le kinkajou vit dans les frondaisons des arbres de la forêt tropicale, de la partie nord de l'Amérique du Sud et d'Amérique centrale.

Comportement du kinkajou

Le kinkajou est un animal nocturne et arboricole qui est surtout actif en début de nuit et un peu avant l'aube. En journée, il se repose dans les enchevêtrements de branchages à l'abri du soleil dont il craint la luminosité. Il rivalise d'adresse avec les singes dans les manipulations de fruits, et se sert de sa queue de la même façon qu'eux. Le kinkajou vit en petits groupes d'une demi-douzaine d'individus et marque son territoire à l'aide de sécrétions émises par des glandes situées sous la mâchoire inférieure, le cou et le ventre. Il localise ses congénères dans l'obscurité par échanges de vocalisations comme des grognements, glapissement et sifflements. Ces cris permettent de coordonner les déplacements du groupe et d'optimiser la recherche de nourriture. Le kinkajou change régulièrement de gîte au fil de ses déplacements. 

Son mode de vie ressemble beaucoup à celui des primates du Nouveau Monde qui donne un rôle prédominant à l'odorat et aux vocalisations, sans que les comportements sociaux se soient développés de la même manière. Il partage la même niche écologique que le singe capucin ou le singe hibou mais ne leur fait pas concurrence. Les primates prélèvent leur nourriture le jour, tandis que le kinkajou cherche sa pitance de nuit. Il en est de même avec d'autres espèces de mammifères telles que la sarigue ou l'opossum qui fréquentent des étages différents. Ses prédateurs sont les félidés sachant grimper aux arbres et les rapaces tels que la harpie féroce qui est un aigle forestier.

Reproduction du kinkajou

La période de reproduction s'étend sur les mois de décembre et de février. La gestation dure de 112 à 118 jours au terme desquels la femelle donne naissance à un petit, rarement deux, pesant de 150 à 200 grammes et qui est sourd et aveugle. Le jeune commence à ouvrir les yeux entre le septième et le dixième jour. La mère allaite son petit entre seize et dix huit semaines. Le jeune commence à goûter aux fruits à la septième semaine et s'essaie aux déplacements arboricoles à la huitième. Il est sevré au quatrième mois et sait se servir de sa queue pour agripper les branches. La maturité sexuelle est atteinte entre 1 an et demi et 2 ans et demi selon que ce soit une femelle ou un mâle. Mais le jeune reste avec sa mère jusqu'à l'âge de 3 ans.

Régime alimentaire du kinkajou

Sa dentition lui vaut l'appellation de carnivore, mais le kinkajou se nourrit principalement de fruits, de fleurs, de nectar et de pollen qu'il récolte avec sa langue extensible, de miel et d'insectes. Son rôle écologique est essentiel car il contribue à la dissémination des graines par zoochorie et à la pollinisation.  

Menaces sur le kinkajou

Le caractère nocturne du kinkajou peut laisser penser que l'espèce est rare, mais elle est au contraire assez répandue sauf au Honduras où elle est en voie de disparition. Les populations sont malgré tout menacées par la déforestation, l'extension des habitats humains, l'engouement des Hommes pour son statut de nouvel animal de compagnie (NAC), et pour la pelleterie. Seuls les groupes vivant dans les parcs ou réserves protégés se portent bien.