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    On parle de dimorphisme sexuel pour une espèce lorsque le mâle et la femelle ont un aspect différent. Du point de vue des caractères sexuels primaires, bien sûr. Mais aussi de ceux que l'on nomme les caractères sexuels secondaires. Ces deniers peuvent être morphologiques - mâles et femelles présentent des tailles différentes ou une couleurcouleur de plumage ou de pelage différente par exemple -, physiologiques - la différence se fait alors au niveau de l'odeur, par exemple -, ou comportementaux - lorsque certains s'adonnent à des parades nuptiales ou à des chants spécifiques.

    D'une espèce à l'autre, le dimorphisme sexuel peut apparaître plus ou moins marqué. Chez les insectesinsectes, par exemple, les femelles sont généralement plus grandes que les mâles. Du côté des oiseaux, les femelles affichent des couleurs plutôt ternes, mais qui leur permettent de mieux échapper à leurs prédateurs que leurs mâles aux couleurs vives.

    Chez le singe hurleur noir (<em>Alouatta caraya</em>), le mâle est noir alors que la femelle est couleur paille. © BluesyPete, Wikipedia, CC by-sa 3.0
    Chez le singe hurleur noir (Alouatta caraya), le mâle est noir alors que la femelle est couleur paille. © BluesyPete, Wikipedia, CC by-sa 3.0

    Des dimorphismes parfois très marqués

    Chez certaines espèces, les dimorphismes sexuels sont étonnants. Ainsi le pelage de l'antilopeantilope cervicapre (Antilope cervicapra) mâle apparaît noir et blanc et l'animal arbore de belles cornes torsadées. La tête de la femelle, en revanche, est nue et son pelage de couleur beige. Du côté des araignéesaraignées, la néphile dorée (Trichonephila inaurata) mesure entre 6 et 13 centimètres. Alors que son mâle ne dépasse pas le centimètre. Et la baudroie des abysses (Melanocetidae) peut même apparaître plusieurs centaines de fois plus grosse que le mâle. Elle possède aussi un organe lumineux dont est dépourvu son compagnon qui vit littéralement à ses crochets.

    Notez que même Homo sapiens présente un dimorphisme sexuel. Au niveau de son squelette, par exemple. Ainsi les hommes sont habituellement plus grands que les femmes d'une dizaine de centimètres. Et le bassin des femmes - qui doit supporter la reproduction - est plus large et bas que celui des hommes. Ces derniers, quant à eux, possèdent plus de poils terminaux alors que les poils des femmes prennent plus la forme d'un duvet.