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Les radiolaires sont des micro-organismesmicro-organismes marins qui font partie de la famille du zooplancton. Ce sont des ProtozoairesProtozoaires, du groupe des Rhizopodes. De taille microscopique (50 à 300 micromètresmicromètres), il s'agit d'organismes eucaryoteseucaryotes unicellulaires qui possèdent un squelette à base de silice (SiO2), dont la forme et la géométrie peuvent être excessivement variées. Cette diversité fascine et passionne les scientifiques depuis longtemps. De manière générale, le squelette des radiolaires est formé d'une capsule centrale percée de nombreux petits pores. Elle contient l'endoplasme. À l'extérieur se trouve l'ectoplasme de la cellule. La capsule est souvent agrémentée d'ornements très divers qui varient en fonction des espèces.
De microscopiques fossiles vivants
Les radiolaires construisent leur squelette (on parle aussi de test) en extrayant la silice de l’eau de mer, même lorsque les concentrations sont très faibles.
Les radiolaires sont présents dans les grandes profondeurs des différents océans du globe. Il est possible d'en trouver proche de la surface mais dans cette zone peu profonde, leur test se dissout facilement et rapidement.
Ils font partie des organismes les plus anciens sur Terre que l'on observe encore aujourd'hui. Les plus vieux représentants connus remontent à 600 millions d'années. Durant tout ce temps, les radiolaires n'ont cessé, comme tous les autres êtres vivants, d'évoluer. Ils ont d'ailleurs subi des extinctions vers la fin du Mésozoïque (vers 80 millions d'années). Ils apparaissent cependant avoir été moins sensibles à la crise biologique du Crétacé-Tertiairecrise biologique du Crétacé-Tertiaire (disparition des dinosaures) que d'autres groupes de plancton marin. Ils subissent ensuite une diversification durant le CénozoïqueCénozoïque. La majorité des genres apparus durant cette période sont encore présents aujourd'hui.
Un intérêt scientifique fort
Les radiolaires font partie de ce que l'on appelle les organismes lithogènes : à leur mort, le squelette siliceux va se déposer sur le fond (sauf s'il a été dissous avant) et va venir former la composante principale des boues siliceuses, que l'on retrouve à plus de 5 000 mètres de fond, sous la limite de compensation des carbonates. On parle de sédimentation siliceuse biogénique. Les squelettes vont être cimentés par de la silice issue en partie de leur propre dissolution. C'est ainsi que l'on va obtenir des roches siliceuses comme les radiolarites et les jaspes.
La présence de ces roches dans les séries géologiques anciennes peut permettre d'identifier la présence passée d'un bassin océanique profond. De plus, les modifications des squelettes au cours du temps font des radiolaires d'excellents marqueurs permettant la datation des sédimentssédiments marins.