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    On désigne sous le terme de polynie -- du russe signifiant « trou dans la glace » --, une étendue d'eau libre ou recouverte d'une mince couche de glace au sein d'une banquise, mais généralement toutefois à proximité du littoral. Elle se forme en période estivale et se retrouve en général à peu près au même endroit d'un été à l'autre. La preuve n'a pour l'instant pas été faite d'une responsabilité directe du réchauffement climatique dans l'apparition du phénomène. Et on ignore encore l'impact à long terme des polynies sur les océans et leur climat.

    Car les polynies s'observent aussi bien en Arctique qu'en Antarctique à la suite de conditions locales, à cause d'un réchauffement dû à des courants marins verticaux (upwellings) remontant de l'eau plus chaude vers la surface ou encore par la fragmentation de la banquise sous l'effet de vents ou des courants. Le phénomène peut être provoqué ou amplifié par la topographie des fonds marins. La présence d'une montagne sous-marine, par exemple.

    Au mois de septembre 2017, la polynie de Weddell a atteint un maximum de 50.000 km<sup>2</sup>. © Earthdata, Nasa

    Au mois de septembre 2017, la polynie de Weddell a atteint un maximum de 50.000 km2. © Earthdata, Nasa

    Des trous de glace parfois géants

    Ainsi dans la mer de Weddell, qui recouvre un sommet sous-marin de quelque 3.000 mètres de hauteur, la superficie des polynies peut atteindre plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés. Dans les années 1970, les scientifiques ont même pu y observer une polynie de plus de 250.000 kilomètres carrés ! Mais la plupart d'entre elles sont plus petites et ne dépassent pas les quelques kilomètres carrés.

    En ArctiqueArctique, ces zones d'eau libre abritent de nombreuses espèces, ours et mammifères marins notamment. Ici en effet, le plancton (végétal et animal) a tout loisir de se développer au SoleilSoleil. Il constitue alors une base sûre à la chaîne alimentairechaîne alimentaire locale.