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Afin de remplir leurs cartes de pictogrammes de soleilsoleil, de nuages, ou encore de neige, les prévisionnistes météométéo utilisent des modèles météorologiques. Ce sont ces modèles de prévision qui permettent de savoir comment vont évoluer les différents éléments dans l'atmosphère.
Un modèle informatique est un programme qui simule l'évolution d'un système à partir de données existantes. Voilà pourquoi les modèles informatiques sont aussi appelés « simulation informatiquesimulation informatique ». En météo, les modèles de prévision simulent donc l'évolution de l'atmosphère (humidité, température, vent...) à partir d'un état donné à un instant précis. Mais comme l'état de l'atmosphère évolue sans cesse, il est nécessaire de réactualiser les calculs de ces modèles plusieurs fois par jour : il s'agit des « sorties de modèles », des données analysées par les prévisionnistes avant de remplir les cartes qu'ils diffusent ensuite.
Le premier modèle météorologique a été développé en 1950, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 et encore plus des années 1980, que les prévisions informatiques ont connu un vrai essor. Il s'agit encore aujourd'hui d'une science inexacte, qui progresse chaque année, avec des résultats de plus en plus fiables. Pour déterminer l'évolution de l'atmosphère, le modèle effectue des équationséquations en lien avec la mécanique des fluides. Ces fluides se présentent sous la forme de liquideliquide ou de gazgaz et évoluent en fonction d'une multitude de paramètres que doit prendre en compte le modèle. Le modèle doit donc d'abord prendre en compte les observations météo, transmises par les satellites. On considère qu'un modèle doit résoudre au moins 100 millions d'équations pour une seule heure de prévision, d'où l'utilisation de super-calculateurs.
Les différents types de modèles météo
Il existe différents types de modèles, parmi lesquels des modèles globaux et des modèles régionaux, chacun ayant un degré de précision différent : 10 kilomètres, 8 kilomètres, et 1 à 2 kilomètres pour les plus précis. Certains organismes météo n'utilisent qu'un seul modèle, mais beaucoup d'autres organismes préfèrent étudier les sorties de différents modèles, et ainsi déterminer lequel semble le mieux correspondre à la situation du jour : c'est là que l'expérience du météorologuemétéorologue prévisionniste joue son rôle. Il s'avère en effet que certains modèles sont plus efficaces que d'autres dans certaines situations météo, comme un temps orageux ou un risque de neige. L'organisme public Météo France utilise principalement deux modèles complémentaires : Arpege et Arome : « le premier, Arpege, pour les phénomènes de grande échelle. Il couvre l'Europe avec une maille de 5 kilomètres et le reste du globe avec des mailles variant de 5 à 24 kilomètres. Le second, Arome, pour les phénomènes localisés jusqu'à un jour d'échéance. Il couvre un domaine limité à la France métropolitaine et les pays voisins avec une résolutionrésolution de 1,3 kilomètre ».
Parmi les autres modèles très utilisés dans la communauté météo, on trouve aussi le modèle américain GFS, le modèle européen ECMWF - CEPMMT, un autre modèle américain le WRF ou encore le CFS. Chaque type de modèle a des points forts et des faiblesses, et c'est donc au météorologue de préciser, ou de relativiser, ensuite les données brutes qui en ressortent. Certains sites InternetInternet proposent des accès libres aux données de ces modèles, permettant à chacun d'étudier les prévisions météo, à l'instar des sites Météociel et Infoclimat.