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L'ensemencement des nuages est une technique utilisée pour modifier les précipitations. En gros, cela consiste à introduire des cristaux de glace ou des produits chimiques dans les nuages pour contrôler la formation de précipitations. Cette méthode peut être utilisée dans le but de les augmenter dans une région donnée, par exemple pour lutter contre la sécheresse, ou pour disperser les nuages afin d'éviter des précipitations indésirables, comme lors d'événements spéciaux en plein airair. Une technique qui suscite des débats en raison de ses implications environnementales et éthiques.
On t'en dit plus, en commençant par le commencement : qu'est-ce qu'un nuage exactement, et que se passe-t-il quand il pleut ?
Qu’est-ce qu’un nuage ?
Les nuages sont formés de gouttelettes d'eau ou de cristaux de glace en suspension dans l'atmosphère. Leur apparence dépend de la nature et de la taille des particules qui les composent, ainsi que de la lumièrelumière qui les éclaire. Ils peuvent sembler blancs, transparentstransparents, ou au contraire lourds et menaçants selon les conditions météorologiques.
À l'intérieur d'un nuage, les particules sont en mouvementmouvement constant, fusionnant, fondant, s'évaporant, se sublimant pour former de nouvelles gouttelettes ou cristaux, faisant ainsi évoluer sa forme et sa taille.
Ces massesmasses aériennes et cotonneuses se forment lorsque l'air saturé en vapeur d'eau rencontre des noyaux de condensationcondensation, autour desquels la vapeur se condense pour former des gouttelettes d'eau ou des cristaux de glace.
Que se passe-t-il quand il pleut ?
Lorsque ces particules qui composent nos nuages deviennent assez lourdes, elles tombent vers le sol sous forme de précipitations, alimentant ainsi les réserves d'eau douce de la Terre.
On distingue deux sortes de pluie : la pluie chaude, formée dans un nuage au-dessus du point de congélation, et la pluie froide, qui provient de la fontefonte de flocons de neige lorsque l'air dépasse 0 degré Celsiusdegré Celsius en altitude.
Les précipitations sont essentielles pour maintenir l'équilibre hydrique de la planète et soutenir les écosystèmes... mais il arrive parfois qu'elles les altèrent, car l'eau de pluie peut se charger de polluants et de contaminants issus de l'activité humaine.
Tout essentielle soit-elle, la pluie n'est pas également répartie à la surface du globe. Elle tombe beaucoup dans certaines régions comme la côte ouest de la Norvège, notamment la région de Bergen, les régions côtières du sud de l'Inde, le Bangladesh et le Vietnam, l'Amazonie ou encore les îles du Pacifique, notamment Hawaï. A contrario, elle se fait très rare dans d'autres parties du monde comme l'Outback australien, en particulier les régions du centre comme le désert de Simpson, le sud-ouest des États-Unis, l'Afrique australe, le désert du Sahara et celui d'Arabie, qui s'étend sur plusieurs pays du Moyen-Orient comme l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.
Difficile de faire coïncider cette répartition naturelle avec nos activités, et sans surprise, nous avons cédé à la tentation de faire la pluie et le beau temps grâce à une technique développée dès les années 1940 par les États-Unis : l'ensemencement des nuages.
L’ensemencement des nuages, en quoi ça consiste ?
L'ensemencement des nuages est une technique qui vise à augmenter les précipitations en modifiant la composition des nuages. Cette méthode repose sur l'idée que les précipitations se forment lorsque les moléculesmolécules d'eau dans les nuages s'agrègent pour former des gouttelettes assez lourdes pour tomber au sol. En dispersant des particules dans les nuages, on crée des points de condensation supplémentaires autour desquels l'eau peut se rassembler, augmentant ainsi les chances de précipitation.
Il existe trois principales méthodes d'ensemencement des nuages :
- L'ensemencement par générateursgénérateurs au sol : des dispositifs au sol sont utilisés pour vaporiser des particules, généralement de l'iodure d'argentargent ou des cristaux de sel, dans les nuages au-dessus. Ces particules servent de noyaux de condensation, aidant à former des gouttelettes d'eau.
- L'ensemencement pas tirs au sol : des fuséesfusées chargées de particules sont tirées depuis le sol vers les nuages.
- L'ensemencement par avion : des avions volent au-dessus des nuages et dispersent des particules d'ensemencement directement dans les nuages.
Dans les régions touchées par la sécheresse, l'ensemencement des nuages peut être utilisé pour augmenter les précipitations et reconstituer les réserves d'eau.
Cette technique peut également aider à prévenir ou à éteindre les incendies de forêt en créant des conditions plus humides.
Elle peut également éliminer les particules polluantes de l'air en les entraînant vers le sol avec les précipitations.
On le sait peu, mais l'ensemencement des nuages est couramment utilisé par les agriculteurs français qui disposent de générateurs et peuvent protéger leurs cultures de la grêle.
Un système toxique pour l'environnement et à l'efficacité discutée
Oui, mais voilà : si cette technique est prometteuse, elle n'est pas concluante ! La relation entre les opérations d'ensemencement et l'augmentation des précipitations reste sujette à débat, et les résultats des études sur le sujet divergent.
Ce qui n'empêche pas la France d'y avoir recours : l'utilisation de cette technique pour une zone donnée a lieu sur décision commune de la préfecture et de l'Association nationale d'études et de lutte contre les fléaux atmosphériques, qui agissent sans aucune limitation ou réglementation.
Ensuite, l'utilisation de l'iodure d'argent soulève des préoccupations concernant l'environnement et la santé humaine légitimes, puisque cette substances est extrêmement toxiques pour les écosystèmesécosystèmes aquatiques.
L'ensemencement des nuages soulève également des questions éthiques et politiques, notamment en ce qui concerne la propriété des nuages et des ressources naturelles, et leur partage entre les différentes régions et pays : les pays les plus avancés technologiquement pourraient s'approprier les nuages et en privés leurs voisins plus pauvres.
Il y a également un argument économique, puisque l'ensemencement des nuages est coûteux et nécessite des ressources importantes en termes de personnel, d'équipement et de produits chimiques. Peut-être un peu trop pour une technique dont l'efficacité n'est pas avérée.
Enfin, l'absence actuelle de réglementation adéquate et de gouvernance internationale sur l'ensemencement des nuages laisse le champ libre à une utilisation abusive de cette technique.
Oui, mais alors que peut-on faire à la place ?
Avant de faire tomber artificiellement l'eau du ciel, il s'agirait d'optimiser l'utilisation des ressources en eau existantes en réduisant, par exemple, les pertes d'eau des systèmes existants, en améliorant l'efficacité de l'irrigationirrigation agricole, et en promouvant une consommation d'eau plus durable dans les secteurs résidentiel, commercial et industriel.
Il est possible d'avoir recours à la conservation et au stockage de l'eau visent à capturer et à stocker l'eau pendant les périodes de précipitations abondantes pour une utilisation ultérieure pendant les périodes de sécheresse.
On peut également diversifier les sources d'eau en déssalant l'eau de mer (technique, certes, très polluante) ou en réutilisant des eaux uséeseaux usées traitées pour l'irrigation.
La gestion intégrée des bassins versantsbassins versants vise à préserver et à restaurer la santé des écosystèmes aquatiques, à protéger les zones humideszones humides et les zones de recharge des aquifèresaquifères, et à minimiser l'érosion et la pollution des eaux de surface et souterraines.
Enfin, mieux vaut prévenir que guérir : développer et mettre les systèmes d'alerte précoce aux sécheresses, les techniques d'agricultureagriculture intelligente face au climatclimat, et les infrastructures résilientes peut contribuer à atténuer les impacts des changements climatiqueschangements climatiques sur les ressources en eau.
