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On appelle écoduc, un ouvrage construit ou « réservé » dans un milieu aménagé et qui permet aux espèces -- aussi bien animales que végétales ou autre --, de se jouer des obstacles posés dans leur environnement par l'être humain -- tels que les autoroutes ou les voies ferrées notamment -- ou résultant de ses activités -- comme des berges artificialisées ou des mursmurs de fortification. L'objectif est de maintenir ou de rétablir ainsi une continuité écologique mise en péril par l'Homme.
Il est à noter que les grands écoducs sont conçus de manière à être utilisables par un grand nombre d'espèces, y compris proies et prédateurs, ce qui ne facilite pas leur mise en œuvre. Mais il existe des écoducs plus particulièrement destinés à préserver un groupe localement menacé. Ainsi des écureuilloduc sont testés au Japon et des chiroptéroduc -- pour les chauves-souris -- sur l'autoroute 65 entre Langon et Pau.
Cette photo d’un écoduc passant au-dessus d’une autoroute montre bien les aménagements réalisés pour encourager la traversée des animaux. © Mario Hagen, Fotolia
Des ouvrages de plus en plus « sophistiqués »
Pour encourager la faune à emprunter ces écoducs, c'est tout le génie écologique qui est mobilisé. Le positionnement doit par exemple respecter les habitats voire les couloirs naturels de migration. Ils sont habituellement végétalisés et parfois agrémentés de zones humides. Et ils s'accompagnent d'aménagements tels des murs de guidage ou des treillistreillis écologiques afin d'en améliorer l'efficacité.
Parfois, l'écoduc se résume à une passerellepasserelle ou à un pont qui autorise également le passage des piétons ou des cyclistes. Voire même de petites routes. Il devient alors beaucoup moins efficace, car les animaux ont peur de l’Homme et hésitent à emprunter les mêmes voies que lui. D'autres sont interdits aux êtres humains, y compris dans leurs abords, afin de laisser l'écosystème à son rythme.
Signalons enfin que pour certains, l'appellation écoduc doit être réservée à un passage à faunepassage à faune créé sous une infrastructure fragmentante, un passage qualifié d'inférieur. Pour désigner ceux qui ouvrent une voie au-dessus, ils parlent alors d'écopont ou de passage à faune supérieur.