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    La taxe pigouvienne est une écotaxe basée sur le principe du pollueur-payeur. © alancleaver_2000 CC by 2.0

    La taxe pigouvienne est une écotaxe basée sur le principe du pollueur-payeur. © alancleaver_2000 CC by 2.0

    Une taxe pigouvienne est une taxe payée par le pollueur par unité de pollution produite, égale au coût du dommage environnemental provoqué. Ce type de taxe a donc pour objectif d'inclure dans le coût de production d'un bien ou d'un service le coût environnemental induit par la dégradation du milieu (pollutions, perte de productivité des sols, etc.).

    En termes économiques, on parle d'internaliser les externalités (coûts environnementaux) dans le coût de production. C'est l'économiste britannique Arthur Cecil Pigou qui fut le premier à proposer une telle taxe en 1920. Les écotaxes basées sur le principe de pollueur-payeur qui découle de ce type de taxe sont donc appelées taxes pigouviennes.

    À ce titre, le projet d'une taxe carbone est une taxe pigouvienne.

    Les taxes pigouviennes ont cependant deux défauts :

    • évaluation difficile du dommage environnemental et de son coût ;
    • l'adaptation de la taxe à l'évolution des conditions (économiques, techniques, environnementales).

    L'alternative aux taxes pigouviennes pour internaliser les coûts environnementaux consiste à mettre en place des marchés de droits ou permis de polluer, comme celui des émissionsémissions de CO2 du protocole de Kyotoprotocole de Kyoto.

    Si les taxes pigouviennes nationales sont plus utilisées que les marchés de droits, elles s'appliquent plus difficilement au contexte international. Mais les marchés de droits ont leurs propres défauts.