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Depuis la révolution industrielle, les modèles économiques suivaient une voie linéaire : extraire des matièresmatières premières, fabriquer des objets, consommer, jeter. Mais aujourd'hui, la biocapacité de la Terre -- c'est-à-dire sa capacité à régénérer les ressources renouvelables, à produire des ressources non renouvelables et à absorber les déchets -- semble mise à mal. Par la croissance démographique, notamment, et le développement des pays émergentsémergents. Les modèles d'antan ont atteint leurs limites.
On parle économie circulaire avec Paul Guinard, créateur de la marque de sport durable NOLT, dans notre podcast Jeunes Pousses.
La notion d'économique circulaire renvoie à un modèle économique qui apparaît plus durable, un modèle qui limite la consommation et les gaspillages de ressources, tant de matière première que d'énergieénergie ou d'eau, tout autant que la production de déchets. C'est un modèle donc qui réduit notre empreinte sur l'environnement mais dont l'objectif est également de créer de la valeur sur le plan social et économique. Ainsi, l'économie circulaire cherche à augmenter l'efficacité de l'utilisation des ressources et à diminuer l'impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus. L'économie circulaire, c'est en quelque sorte faire mieux mais avec moins.
Pour la croissance des territoires
L'économie circulaire se veut créatrice de sortes de boucles vertueuses dans lesquelles matière et énergie sont continuellement réinjectées. Elle laisse à chacun le soin d'imaginer son parcours en la matière, en fonction du produit ou du service considéré et des besoins des usagers : de l'écoconception à la réparation, la réutilisation ou le recyclage.
Au niveau des territoires, au plus près des citoyens, le modèle de l'économie circulaire se veut positif et porteur d'initiatives et de compétitivité pour les entreprises. Il tend à la mise en place de circuits économiques stables et résilientsrésilients, notamment par la valorisation des déchets et des ressources locales. Dans la pratique, il peut se traduire par un plan de réutilisation des eaux uséeseaux usées, la valorisation des excédents de chaleurchaleur, la production locale d'énergie à partir de ressources renouvelables, le partage d'équipements et de flottes de véhicules ou encore la mutualisation de services comme la gestion des déchets.
Sur le plan local, l'économie circulaire permet donc d'une part de répondre aux enjeux de l'énergie, du changement climatique et de la disponibilité des ressources, et d'autre part de limiter les coûts de ces enjeux environnementaux sur l'activité des entreprises.
Une économie de proximité
De plus en plus de collectivités locales travaillent aujourd'hui au développement d'une économie circulaire. Parmi elles, la Communauté d'agglomération Var Estérel Méditerranée (Cavem), sur laquelle sont implantés les locaux de Futura. Parmi ses projets, celui portant sur la réduction d'au moins 30 % du volumevolume des boues produites par la station d’épuration du Reyran (Fréjus). Des boues qui seront valorisées avec pour objectif de réduire l'impact énergétique des systèmes d'assainissementassainissement en produisant plus de 25 % des besoins en énergie de la station d'épuration.
La Cavem soutient également la création d'une station de livraison d'un biogaz produit par valorisation des boues de la station du Reyran. Sur un modèle économique qui nécessite une flotte locale de véhicule roulant au biogaz suffisamment importante. De quoi valoriser les déchets locaux, créer des emplois, produire de l'énergie localement. Bref, s'inscrire pleinement dans le principe de l'économie circulaire.
Entreprises et associations prennent également le tournant de leur côté, en entretenant leurs espaces verts à l'aide de moutons ou en reconditionnant leurs parcs informatiques par exemple.