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La démarche dite de compensation carbonecarbone consiste, après avoir cherché à réduire, sur place, ses émissions de CO2, à mettre en place des projets de réduction ou de capture et de séquestration du carbone en un autre lieu. Cette démarche est donc l'un des outils qui peuvent être mis en œuvre pour atteindre une neutralité carbone visant à réduire le réchauffement climatique.
Cette démarche de compensation carbone repose sur le fait que l'action des gaz à effets de serre est globale. Quel que soit l'endroit où le CO2 est émis, il a le même effet sur le climat. De même, diminuer les émissionsémissions en un lieu ou un autre présente le même intérêt pour la planète. Ainsi des émissions de CO2 ici peuvent théoriquement être compensées par une réduction des émissions ou une capture là.
Une démarche contrainte ou volontaire
Entrer dans une démarche de compensation carbone revient donc à financer un projet de réduction ou de séquestration de gaz à effet de serre, quel qu'il soit. Ces projets peuvent porter sur l'efficacité énergétique, la production d'énergie renouvelable ou encore le reboisement. L'acteur engagé (particulier, entreprise, collectivité, etc.) acquiert pour cela auprès d'un opérateur spécialisé, des « unités carbone » correspondant au volumevolume des émissions qu'il souhaite compenser. Une « unité carbone » correspond généralement à une tonne équivalent de CO2 évitée par le projet financé.
Il est à noter que la démarche de compensation carbone peut être entreprise par des acteurs industriels dont les émissions sont plafonnées par une réglementation internationale. Mais elle peut aussi intéresser des volontaires et dans ce cas, elle n'est pas régie par une institution publique.
Quoi qu'il en soit, la compensation carbone répond à quelques règles plutôt strictes :
- Le décompte des émissions de gaz à effet de serre évitées doit suivre une méthodologie validée -- et annuellement vérifiée -- par un tiers indépendant.
- Les émissions de CO2 doivent être évitées -- par rapport à une situation de référence -- pendant au moins 7 ans.
- Il doit être prouvé que sans le financement apporté, le projet n'aurait pas pu voir le jour.