L'addax n'est pas très endurant à la course du fait de ses faibles ressources en nourriture et en eau. Par contre, il est tellement adapté au désert qu'il est capable de rester plusieurs années sans boire et de se contenter de l’eau présente dans les végétaux qu’il mange. © The High Fin Sperm Whale, Wikipedia, cc by sa 3.0

L'addax n'est pas très endurant à la course du fait de ses faibles ressources en nourriture et en eau. Par contre, il est tellement adapté au désert qu'il est capable de rester plusieurs années sans boire et de se contenter de l’eau présente dans les végétaux qu’il mange. © The High Fin Sperm Whale, Wikipedia, cc by sa 3.0

Addax (Raffinesque 1815) – Addax nasomaculatus

  • Ordre : Artiodactyla
  • Famille : bovidés
  • Sous-famille : Hippotraginae
  • Genre : Addax
  • Taille : 1,40 à 1,60 m (hauteur au garrot 1,05 à 1,15 m, longueur des cornes 0,55 à 1,10 m)
  • Poids : 60 à 125 kg
  • Longévité : 16 à 20 ans

Statut de conservation UICN : CR, En danger critique d'extinction

Description de l’addax

Également nommé antilope à nez tacheté, l'addax possède un corps puissant et trapu. Celui-ci présente un pelage uniformément blanc jaunâtre ou crème. La tête ornée d'une paire de cornes à double torsade est plus foncée. Le front est de teinte marron soutenue, et l'extrémité du museau est recouverte de poils brunâtres plus clairs. L'espace entre le front et la partie brune du museau ainsi que les lèvres et les oreilles sont de couleur blanche. La queue courte se termine par un pinceau de poils. Les pattes sont munies de larges sabots qui lui permettent de ne pas s'enfoncer dans le sable.

Des addax dans la réserve de Hai Bar, près d’Yotvéta, en Israël.

Des addax dans la réserve de Hai Bar, près d’Yotvéta, en Israël. © Zachi Evenor, Wikipedia, cc by 2.0

Habitat de l’addax

L'addax vit dans les régions arides et désertiques du sud saharien à l'ouest de la vallée du Nil. On peut encore l'observer dans le sud de l'Algérie, en Libye, au Niger et au Tchad. Des rumeurs locales récentes mentionnent sa présence au Mali et en Mauritanie. Il fréquente aussi bien les plaines sablonneuses que rocheuses, les dunes, les bassins de sable où croît une végétation pérenne, à l'exception des régions montagneuses.

Comportement de l’addax

L'addax est l'antilope la plus adaptée au désert. Bien qu'elle ne soit pas très rapide lors de ses déplacements habituels, elle est capable d'atteindre des pointes de vitesse pouvant aller jusqu'à 90 km/h. Du fait qu'elle vit dans les zones les plus arides qui soient, elle peut survivre pendant des années sans boire une seule goutte d'eau. Elle supporte des écarts de température extrêmes qui peuvent aller de 0 à 60 °C en pleine journée. Elle se contente du liquide trouvé dans les plantes dont elle se nourrit. L'addax possède un odorat extrêmement développé, et est capable de « sentir » la pluie à plus d'une centaine de kilomètres.

C'est un animal qui s'active du crépuscule à l'aube, et qui se repose le jour dans des creux de terrain qu'il aménage lui-même avec ses sabots antérieurs, à l'ombre de rochers ou de buissons, afin de se protéger de la chaleur et du vent. L'antilope parcourt de grandes distances pour chercher sa nourriture. C'est une espèce sociable et grégaire qui vit en petites troupes hiérarchisées d'une dizaine d'individus menés par le mâle le plus âgé. Ses principaux prédateurs étaient les lions et les léopards, voire les lycaons et les hyènes, mais la plupart ont disparu du sud du Sahara.

Des addax se protègent de l’ardeur des rayons solaires dans la réserve de Hai Bar. © redsea2006, Flickr, cc by nc 2.0

Des addax se protègent de l’ardeur des rayons solaires dans la réserve de Hai Bar. © redsea2006, Flickr, cc by nc 2.0

Reproduction de l’addax

La femelle addax ne donne naissance qu'à un seul jeune par an au terme d'une gestation de huit mois et demi. Le jeune est sevré entre trois et quatre mois et atteint sa maturité sexuelle vers 18 mois pour la femelle et trois ans pour le mâle.

Régime alimentaire de l’addax

L'addax se nourrit de graminées, d'herbes et de plantes diverses, de feuilles d'arbustes épineux et de racines qu'il extrait à l'aide de ses sabots.

Menaces sur l’addax

Autrefois présent sur l'ensemble de la zone sahélienne, il ne subsiste plus que sur une bande d'environ 600 km de long comprise entre le Niger et le Tchad, si l'on excepte sa pseudo-présence au Mali et en Mauritanie. Sa population a drastiquement chuté, et il subsisterait moins de 300 individus sur ce territoire réduit. Les principaux facteurs de son déclin sont la chasse incontrôlée et l'extension du pastoralisme. Il existe environ 600 spécimens dans des zoos américains, australiens, européens, libyens et japonais chargés de programmes d'élevage et de réintroduction, et un petit millier dans des collections privées des États-Unis et du Moyen-Orient. Des réintroductions ont été menées avec succès à Souss-Massa au Maroc (entre Agadir et Tiznit), et à Bouhedma dans le sud de la Tunisie.

Parcs nationaux et réserves où l'on peut encore observer l'addax dans son milieu naturel, le désert :

  • réserve de Hai Bar, près d'Yotvéta, en Israël ;
  • parc national du W du Niger ;
  • réserves naturelles nationales de l'Aïr et du Ténéré, au Niger ;
  • réserve naturelle nationale de Souss-Massa, au Maroc ;
  • réserve naturelle nationale de Bouhedma, en Tunisie.