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Forgé au milieu des années 1970 par l'Australien Bill Mollison, le terme « permaculture » est une contraction de « permanent » et « agriculture ». Il peut aussi s'entendre comme « culture de la permanence ».
C'est avec son collègue et ami David Holmgren, de l'université de Tasmanie, que Bill Mollison va en déterminer les principes dans leur ouvrage Permaculture 1. Tous deux réagissent aux dégradations de l'environnement causées par une agriculture conventionnelle qui se soucie peu du vivant et ne voit les sols que comme un support.
Fondements de la permaculture
Dans son Introduction à la permaculture, Bill Mollison écrit que « le but est de développer des modes de vie et de fonctionnement qui ne nuisent pas à l'environnement et qui soient viables économiquement, qui subviennent à leurs propres besoins, qui n'abusent ni des humains ni du vivant, qui ne polluent pas la terreterre ».
Au centre des préoccupations de la permaculture, les interactions entre les différents acteurs : « [elle] utilise les caractéristiques des plantes et des animaux et les combine à celles du site et des installations afin de créer sur la plus petite surface possible un écosystèmeécosystème cultivé qui puisse assurer la vie, que ce soit en ville ou à la campagne ». L'auteur précise que ce système « vise, au moyen de l'intervention humaine, à créer des écosystèmes cultivés, produisant plus de nourriture que l'on en trouve d'ordinaire dans la nature pour les humains et pour les animaux ».
Aperçu de la permaculture à la ferme du Bec Hellouin. © Arte
La ferme du Bec Hellouin, un exemple devenu célèbre
Les pionniers n'étaient que quelques dizaines il y a 40 ans, mais aujourd'hui des formations sur la permaculture sont prodiguées dans plusieurs pays. Un des exemples les plus remarquables et cités en France est la ferme du Bec Hellouin.
Perrine et Charles Hervé-Gruyer font une belle démonstration qu'il est possible de nourrir non seulement toute sa famille mais aussi de remplir les paniers de dizaines de clients. « Le principe est de prendre la nature comme modèle et de concevoir des installations humaines fonctionnant comme des écosystèmes productifs et économes en ressource » résument-ils. « Guérir la terre, nourrir les hommes ».