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En juillet dernier, la Commission européenne s'est fixée pour objectif de réduire ses émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre de 55 % par rapport à leur niveau de 1990, d'ici à 2030. Mais selon un rapport de la fondation Enel et de l'European House-Ambrosetti, cet objectif ne sera atteint... qu'en 2051 au rythme actuel. Les autres objectifs en matièrematière d'énergie renouvelableénergie renouvelable (+40 %) et d'efficacité énergétique (+36 %) ne seraient atteints respectivement qu'en 2043 et 2053, soit 13 et 23 ans de retard sur le calendrier prévu.
Le rapport avance plusieurs raisons à cette lenteur : lacunes dans la gouvernance énergétique, fragmentation des responsabilités et des compétences, faible implication des institutions et des communautés locales, ou encore manque d'uniformisation entre des normes locales et nationales. Selon cette étude, il faudra investir plus de 3,6 milliards d'euros pour parvenir à remplir les objectifs dans les temps, mais cela pourrait en retour générer un impact positif sur l'économie pouvant aller jusqu'à 8 milliards d'euros.
Cela démontre en tout cas l'abîme que l'on peut souvent constater entre les déclarations d'intention et les réalisations. Selon le Climat Change Performance Index de 2021, qui suit les performances de 58 pays en matière d'action climatique, aucun pays ne suit une voie conforme aux objectifs de l'Accord de Paris de 2015. Ce qui n'empêche pas chacun d'avancer des objectifs toujours plus ébouriffants. Le 8 septembre, les États-Unis ont annoncé vouloir passer la part de l'énergie solaire de 4 % à 40 % d'ici 2035. « Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. »
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