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    En dépit des idées préconçues ancrées dans l'imaginaire collectif, les serpents ne sont pas des êtres solitaires. Une étude, publiée dans Behavioral Ecology and Sociobiology, révèle que les couleuvres rayées ont une personnalité et des préférences sociales.

    Les chercheurs ont constaté que, malgré les dérangements quotidiens qu'ils leur faisaient subir, les 40 jeunes Thamnophis sirtalis sirtalis étudiés retournaient toujours auprès de leur groupe, une bande de trois à huit serpents. Chaque individu recherchant les compères avec qui il avait déjà passé du temps. « Comme nous, ils recherchent des contacts sociaux et choisissent avec qui ils socialisent », sourit Morgan Skinner, coauteur de l'étude.

    Ils se sont aussi penchés sur la personnalité des couleuvres. Plutôt timide ou plutôt audacieuse, chacune a montré sa particularité. Mais, seulement quand elle était seule ! Une fois réintégrée dans son groupe, les personnalités se lissaient pour correspondre au comportement dudit groupe.

    Toutefois, l'ensemble des expériences ayant été réalisé en laboratoire, les attitudes observées pourraient être différentes dans un milieu naturel. Mais, dans tous les cas, ces résultats sont précieux pour les stratégies de conservation : il vaudrait mieux déplacer un groupe de serpents dans un habitat sûr, plutôt que des individus isolément.

    « Tous les animaux, même les serpents, doivent interagir avec les autres », affirme Morgan Skinner. Pour ces reptilesreptiles, former une tribu pourrait être un moyen de survivre à la prédation, par exemple. En effet, si un prédateur attaque, un groupe d'individus a davantage de chances de s'enfuir qu'un seul individu ciblé. Noam Miller, également coauteur, met en garde contre l'anthropomorphisme. L'amitié entre serpents « n'a peut-être rien à voir avec les raisons pour lesquelles les humains ont des amis. » 

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