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    Les avions n'aiment pas la poussière. Elle use leurs moteurs. Or, le changement climatiquechangement climatique pourrait rendre notre monde plus poussiéreux, même si cela reste à valider. Il est d'ores et déjà intéressant de comprendre dans quelles conditions les avions sont le plus exposés aux poussières. Et c'est exactement ce que des chercheurs de l'université de Reading (Royaume-Uni) ont fait. Dans la revue Natural Hazards and Earth System Sciences, ils racontent comment ils ont exploité une vingtaine d'années de données pour calculer la quantité de sablesable et de poussière aspirée par les réacteurs des avions sur dix grands aéroports internationaux.

    Image du site Futura Sciences

    Sur cette carte, la concentration en poussières à travers le monde et la localisation des aéroports étudiés par les chercheurs de l’université de Reading. © Claire Ryder, Université de Reading

    Jusqu’à une dizaine de grammes de poussière par vol

    Résultat, ce sont les avions dans les aéroports proches du désert du Sahara, du Moyen-Orient et du nord de l'Inde qui sont les plus touchés, surtout dans des conditions sèches et chaudes favorables au déclenchement de tempêtestempêtes de sable. Les vols d'été à destination de Delhi (Inde) arrivent ainsi en tête de liste, aspirant en moyenne 6,6 grammes par arrivée à l'approche de la saison de la mousson et 4,4 grammes au départ. « Même si la quantité de poussière aspirée par vol n'est pas énorme, les quantités s'additionnent rapidement. Un avion consommant 5 grammes de poussière par arrivée et par départ en consommera 10 kilos sur 1 000 vols », commentent les chercheurs.

    Le réchauffement climatique impacterait aussi la sécurité des vols, en rendant la navigation plus périlleuse. On vous en parle dans Vitamine Tech. © Futura

    Des astuces pour limiter l’aspiration de poussière par les avions

    L'étude révèle aussi que, même si les conditions météorologiques locales affectent la hauteur du panache de poussière dans l'atmosphèreatmosphère, les avions consomment davantage de poussière lorsqu'ils attendent d'atterrir à basse altitude. Des cycles d'attente de 10 à 15 minutes à une altitude d'un kilomètre peuvent ainsi entraîner une aspiration de poussière plus importante que pendant les phases de décollage, de montée et de roulage au sol. Dans le cas de l'aéroport de Delhi, le maintien à un kilomètre d'altitude contribue à 50 % de l'aspiration de poussière ! Ainsi, modifier l'altitude de l'attente pourrait aider à amoindrir le problème.

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