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Faire tomber la pluie sur commande, de plus en plus de pays en rêvent. Avec dans l'idée de soulager leur population de longues périodes de sécheresse. C'est dès les années 1940 que la méthode dite de l'ensemencement de nuagesnuages a été employée pour la toute première fois. C'était à New York. Mais plusieurs autres pays ont été conquis depuis. La Chine, l'Inde ou les Émirats arabes unis, notamment.
C'est toutefois dans un tout autre objectif que le Pakistan vient d'y avoir recours pour la première fois. Le gouvernement y a vu une solution d'urgence pour faire baisser le niveau de pollution de l'air dans la mégapole de Lahore. Ce samedi, il a été mesuré à plus de 66 fois le niveau jugé dangereux par l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) !
Une pluie artificielle pour moins de pollution
Pour comprendre, rappelons que l'idée, c'est de disperser dans les nuages des particules -- généralement des sels -- qui servent à condenser la vapeur d'eau pour former des gouttelettes de pluie. Le Pakistan espère que ces gouttelettes de pluie, en tombant, aideront à disperser la pollution. Sur le papier, c'est possible. Mais il reste à confirmer l'efficacité de la méthode par des mesures.
Une solution de facilité qui masque les vrais problèmes
Les scientifiques, eux, s'inquiètent de cette propension grandissante à opter pour des solutions de facilité dont on ne connait pas encore toutes les implications possibles. Ils soulignent d'abord que l'efficacité de l'ensemencement des nuagesensemencement des nuages n'est pas définitivement prouvée. Ils précisent aussi que les particules utilisées pour ensemencer les nuages, notamment l'iodure d'argentargent, pourraient avoir, si elles sont dispersées en grandes quantités, des effets néfastes sur l'environnement. Ils insistent également sur le fait que des conséquences imprévues, y compris sur la météométéo des régions voisines, pourraient apparaître.
Surtout, recourir à ce type de technologies -- qui entrent dans la catégorie des technologies de géoingénierie -- retarde la mise en œuvre de solutions qui attaquent le problème à la source. Pour réduire le niveau de pollution dans l'airair, le Pakistan gagnerait en effet plutôt à limiter le recours au diesel et autres énergies fossiles, ainsi que le brûlage des cultures saisonnières. Sans cela, dès que la pluie s'arrêtera de tomber, la pollution recommencera à s'installer, et le répit n'aura été que de courte duréedurée.
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