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Fin 2019, Wuhan est touché par un mystérieux coronavirus. Les autorités chinoises sont inquiètes. Et le 23 janvier 2020, elles prennent la décision de fermer les transports à destination et en provenance de la ville. Tout comme les entreprises locales. Objectif : limiter la propagation de celui que l'on connait aujourd'hui sous le nom de Covid-19. Depuis, d'autres mises en quarantaine ont été prononcées, en Chine et ailleurs dans le monde.
Des images prises par le satellite Sentinel-5 (ESAESA) montrent aujourd'hui que ces mesures ont eu des conséquences inattendues : une réduction importante de la pollution au dioxyde d’azote (NONO2). Une diminution d'abord visible du côté de Wuhan, puis sur le reste du pays. « C'est la première fois que je constate une baisse aussi spectaculaire sur une zone aussi large », commente Fei Liu, chercheur au Goddard Space Flight CenterGoddard Space Flight Center de la NasaNasa dans un communiqué de Earth Observatory.
Notons tout de même que traditionnellement, une baisse de la pollution est observée au moment de la période des festivités du Nouvel An chinois. Mais elle augmente à nouveau aussitôt après. Cette fois, ce n'est pas le cas. Et les valeurs globales de concentration en NO2 de 2020 autour de cette période sont inférieures à celles de 2019. Selon la Nasa, elles sont de 10 à 30 % inférieures dans l'est et le centre de la Chine.
Le coronavirus a fait chuter les émissions de CO2 en Chine
Article de Céline Déluzarche paru le 20 février 2020
Les Chinois respirent mieux depuis quelques semaines. Les émissions de CO2 et de particules polluantes ont drastiquement chuté ces dernières semaines, en raison notamment de la mise à l'arrêt de nombreuses industries, des restrictions de circulation et des vols domestiques. Les mesures de confinement dues au coronaviruscoronavirus ont ainsi abouti à une réduction des émissionsémissions de CO2 de 15 % à 40 % dans le secteur industriel, rapporte le site Carbon Brief. Entre le 3 et le 16 février, la Chine a émis 100 millions de tonnes de CO2 en moins par rapport à la même période de 2019, a calculé le site.
La forte réduction des activités industrielles s'observe aussi sur le niveau de dioxyde d'azoteazote (NO2), qui résulte de la combustioncombustion des énergies fossilesénergies fossiles (pétrolepétrole et charboncharbon). Ce dernier a baissé de 36 % par rapport à l'an dernier. Au niveau national, le taux de PM2,5 (particules finesparticules fines de diamètre inférieur à 2,5 µm) atteignait 55 μg/m3 le 15 février, contre 139 μg/m3 trois jours plus tôt indique le site du Parisien. Cette chute spectaculaire n'est toutefois que temporaire, et les émissions devraient repartir rapidement à la hausse une fois l'activité rétablie. « Quand l'épidémieépidémie aura reflué, il est probable qu'on constate un regain de pollution, avec des usines maximisant leur production pour compenser leurs pertes après leur fermeture prolongée », prévient ainsi Li Shuo, porteporte-parole de Greenpeace Chine, cité par l'AFP.
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