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Des rues totalement plongées dans l'obscurité en pleine journée : c'est ce qu'ont vécu lundi dernier les habitants de Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil. Le fautif n'est pas une éclipse de Soleiléclipse de Soleil mais les cendres noires propagées par les milliers de feux qui ravagent la forêt amazonienne à plus de 2.000 km au nord-est de là. Les épaisses fumées sont entrées en contact avec des masses d'airmasses d'air froid et les cendres ont été transportées jusqu'à la côte.
Depuis le début de l'année, 72.843 incendies ont été détectés par l'Institut National de Recherches Spatiales (INPE), soit une hausse de 83 % par rapport à la même période en 2018. Rien que dans les quatre derniers jours, 9.507 nouveaux départs de feux ont été enregistrés. Les incendies de forêts sont fréquents à la saisonsaison sèche au Brésil. Cette année, le climatclimat n'est pourtant pas si défavorable, avec une pluviométrie à peine en dessous de la moyenne, rapporte Alberto Setzer, chercheur à l'INPE. La majorité des feux sont en réalité allumés volontairement par des fermiers qui cherchent à éclaircir la forêt pour planter du sojasoja ou pour le pâturage des animaux. Ces incendies servent aussi à « nettoyer » les zones déjà déboisées, et sont donc la conséquence de la forte hausse de la déforestation constatée ces derniers mois. Le problème, c'est qu'une fois déclenchés, ils deviennent difficilement maîtrisables.
Fidèle à sa réputation de provocateur, le président brésilien Jair Bolsonaro a accusé les associations écologistes, responsables selon lui de ce désastre. « Il pourrait s'agir, mais je ne l'affirme pas, d'actions criminelles de ces ONG pour attirer l'attention contre ma personne et contre le gouvernement brésilien », a-t-il lancé devant des journalistes à Brasilia.
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