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L'été a beau être terminé, la saisonsaison des incendies n'a pas dit son dernier mot au Canada. Après avoir commencé de manière précoce, avec un niveau d'intensité jamais connu auparavant au cours de la saison estivale, les feux de forêt continuent de battre des records en cette fin septembre ! L'une des journées les plus noires de l'histoire des incendies canadiens s'est produite le 23 septembre dernier, l'équivalent d'un tiers de la surface brûlée en moyenne au cours de l'été est parti en fumée en une seule journée au nord de l'Alberta, en Colombie-Britannique et dans les Territoires du Nord-Ouest.
500 feux sont encore actifs au Canada
Environ 500 feux sont toujours actifs au Canada, dont plus de 200 hors de contrôle. Le risque de feufeu reste modéré à élevé sur la moitié du pays, et même extrême sur une partie de l'Alberta, du Saskatchewan, de l'Ontario et du Québec.
Pas moins de 18 millions d'hectares ont déjà brûlé, contre une moyenne habituelle de 2,1 millions d'hectares par an : c'est donc plus de huit fois la normale.
Alors que la situation ne semble pas encore prête à se calmer en ce début d'automneautomne, le gigantesque nuage de fumée continue de circuler entre l'Amérique du Nord, l'océan Atlantique et l'Europe.
Et ces feux génèrent des émissions de carbone sans précédent, les plus élevées enregistrées au Canada depuis le début des relevés, c'est-à-dire depuis 20 ans.
Les 10 millions d'hectares de forêt brûlés au Canada provoquent un nuage de fumée aux dimensions records
Article de Karine DurandKarine Durand, écrit le 17 juillet 2023
Un nouveau cap a été franchi au Canada en ce qui concerne la surface brûlée : plus de 10 millions d'hectares sont partis en fumée depuis le début d'année, ce qui surpasse très largement le précédent record de 7,3 millions d'hectares brûlés en 1989. Ce dimanche, plus de 900 feux de forêts étaient toujours actifs, dont 570 hors de contrôle.
Les conditions météométéo de la semaine passée ont nettement empiré la situation, particulièrement en Colombie-Britannique. La foudre a déclenché plus de 250 nouveaux incendies ces derniers jours et le risque orageux reste présent au nord-ouest du Canada (Colombie Britannique, Alberta et Saskatchewan) en ce début de semaine.
De nouveaux départs de feux sont donc à craindre car la foudrefoudre va tomber sur une végétation asséchée.
Mauvaise qualité de l'air du nord du Canada jusqu'au sud des États-Unis
Le nuagenuage de fumée provoque encore une qualité de l'airair très mauvaise, de niveau maximal 5/5 au nord de l'Alberta et dans les Territoires du Nord-Ouest. Les cendres voyagent au gré des grands flux météo entre le Canada, les États-Unis et l'océan Atlantique. Elles ont même formé un impressionnant vortexvortex de fumée qui s'est enroulé sur des milliers de kilomètres entre le Québec et les prairies du centre du pays.
En totalité, le nuage de fumée atteint 1,4 million de km2 : de nouvelles alertes à la qualité de l'air ont été aussi émises dans des zones situées au sud telles que le Tennessee aux USA, avec l'arrivée de nouvelles particules de cendres le week-end dernier.
Les chiffres effrayants des incendies qui ravagent les forêts au Canada
Article de Karine Durand, écrit le 8 juillet 2023
Le Canada se trouve actuellement à la moitié de la saison des incendies, et celle-ci atteint généralement son pic d'intensité au cours du mois d'août. Ce mercredi 5 juillet, on dénombrait encore 639 feux actifs dans le pays, dont 351 hors de contrôle.
Tous les records ont été battus entre le mois de mai et le mois de juillet :
- le nombre de feux : 3 412 feux ont été relevés jusqu'au 5 juillet, contre une moyenne de 2 751 à la même époque ces 10 dernières années ;
- le nombre d'hectares brûlés : 8,8 millions d'hectares ont été brûlés, battant le précédent record de 7,6 millions en 1989. Le chiffre de 2023 est 11 fois plus élevé que la moyenne des 10 dernières années ;
- le coût : les incendies ont provoqué 1 milliard de dollars canadiens de dégâts (soit 687 millions d'euros), du jamais-vu au début du mois de juillet ;
- les évacuations : environ 155 850 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile, un record depuis au moins 40 ans ;
- les quantités de CO2 émises : la quantité de carbonecarbone issue des incendies atteint un record absolu pour le pays depuis le début des relevés : 600 millions de tonnes de carbone ont ainsi été relâchées, dont plus de la moitié proviennent des incendies du mois de juin !
Le site gouvernemental canadien Natural Resources Canada envisage un été chaud et sec sur quasiment toutes les provinces, aggravant encore plus le risque d'incendies. Le phénomène climatique El Niño, de retour cet été, est également connu pour son effet sur la sécheressesécheresse et les incendies sur les provinces les plus au nord.
Les chiffres des mégafeux au Canada sont hallucinants
Article de Karine Durand, publié le 28 juin 2023
Les feux du Canada ont libéré à eux seuls l'équivalent de 88 % des émissionsémissions de CO2 « normales » du Canada sur une année entière. La quantité de carbone issue de ces incendies atteint un record absolu pour le pays depuis le début des relevés : 600 millions de tonnes, dont plus de la moitié provient des incendies du mois de juin.
En 21 ans de relevés, jamais le Canada n'a connu de telles émissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone. Il faut savoir que les grandes forêts du Canada sont de véritables puits de carbone, capables d'absorber et de séquestrer 200 millions de tonnes de CO2 par an. Mais lorsque ces forêts brûlent, elles relâchent une partie du carbone absorbé. Le nuage de cendres contient de plus une multitude de polluants nocifs pour la santé, qui ont largement dépassé les frontières canadiennes.
76 000 km2 ont déjà été brûlés depuis le début d'année, principalement à l'ouest et à l'est du Canada, alors que la saison des incendies atteint généralement son pic d'intensité entre fin juillet et août.
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