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Le réchauffement et l'acidification des océans ont des répercussions inattendues sur les espèces aquatiques : des chercheurs de l'université d'Adélaïde en Australie ont découvert que certains poissons voient leur capacité reproductive démultipliée grâce à des organes sexuels plus gros.

Quatre espèces de poissons ont été étudiées en condition réelle durant trois ans, puis les chercheurs ont comparé les données avec celles de poissons vivant à proximité d'un évent naturel de CO2 issu de roches volcaniques et mimant le niveau d'acidification que devrait atteindre l'océan d'ici la fin du siècle. « Nous avons constaté que les mâles et les femelles ont des gonades plus grosses près des évents. Cela conduit à une augmentation de la production d'ovules et de sperme et donc plus de progéniture », explique Ivan Nagelkerken, le principal auteur de l'étude parue dans PLOS Biology.

« Nous avons également remarqué qu'il y a plus de mâles matures en condition acide, et comme chez ces poissons [triplefins et blennies] ce sont les mâles qui s'occupent des œufs, cela signifie qu'il y a plus d'individus disponibles pour nourrir les œufs, ce qui là encore devrait augmenter le nombre de naissances ».

Toutes les espèces de poissons ne connaissent pas la même évolution face à l’acidification des océans et sont même affectées négativement. « Les espèces dominantes qui seront en mesure de s'adapter et de capitaliser sur les changements apportés aux écosystèmes acidifiés verront leur population augmenter au détriment des autres », prévoit Ivan Nagelkerken.

 

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