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Chez Smilisca sila, une espèceespèce de grenouille arboricolearboricole, les mâles chantent pour inviter les femelles à l'accouplementaccouplement. Des vocalises qui arrivent aussi dans l'oreille de leurs prédateurs et de leurs parasitesparasites. Pour contrer cela, les mâles ont mis au point une technique dévoilée dans The American Naturalist.
Quand le désir se fait sentir, ces grenouilles chevauchent leur chantchant avec leurs voisins. Grâce à une synchronisation presque parfaite, elles créent une illusion auditive conduisant leurs ennemis vers l'appel principal. Une grenouille en danger, dix d'accouplées ! L'illusion repose sur « l'effet de priorité », également vécu par les humains. « Lorsque nous entendons deux sons courts en succession rapide, nous pensons que le son ne provient que de l'emplacement du premier son » s'amuse Henry Legett, coauteur de l'étude.
Les chercheurs ont découvert que le premier appel d'accouplement est suivi d'une nuée de chants en quelques millisecondes. « Il est impossible que leur cerveaucerveau ait le temps de traiter ces informations. Ils entendent leur voisin et ils réagissent immédiatement » affirme Henry Legett. « Nous pensions que les femelles pourraient être plus attirées par l'appelant principal, mais cela n'a pas vraiment affecté l'attraction » explique Ximena Bernal, coautrice de l'étude.
Ce qui laisse songeur sur les raisons de ce premier chant d'amour... « C'est un jeu très stratégique. La grenouille qui appelle en premier n'a peut-être pas de chance cette fois-ci, mais peut-être qu'elle sait qu'elle aura sa chance la prochaine fois » suppose Henry Legett, en continuant à expérimenter pour élucider ce nouveau mystère.
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