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Jusqu'où les fourmis ajustent leur stratégie d'utilisation d'outils ? Afin d'obtenir un début de réponse, des chercheurs ont étudié Solenopsis richteri forel, dite la fourmi de feu noire. Originaire d'Amérique du Sud, cette espèce de fourmi se sert de sa cuticule hydrophobe pour marcher sur l'eau. Les chercheurs, dont les résultats sont publiés dans Functional Ecology, ont placé des coupelles remplies d'eau sucrée à disposition des fourmis. Une eau piégée, puisqu'un agent tensioactif ajouté au liquide empêchait les fourmis de flotter à la surface. À côté, ils ont placé du sable.

Face au risque de noyade, les fourmis de feu noires se sont emparées du sable. Grain par grain, elles ont construit une structure allant de l'intérieur de la coupelle à l'extérieur. Une sorte de passerelle. Mais elles ne sont pas allées sur leur édifice pour boire dans la coupelle. Elles ont attendu que le sable absorbe l'eau sucrée par capillarité. Les pattes au sec, elles ont ensuite collecté le breuvage extrait de la coupelle par le sable. En quelque sorte, ces fourmis ont bu à la paille.

Les chercheurs ont observé des fourmis utiliser du sable pour créer une structure leur permettant de « siphonner » de l'eau sucrée. 

Cette technique de siphonnage n'avait, jusqu'à présent, jamais été observée dans le monde animal. Aux yeux des chercheurs, cela suggère que les fourmis de feu noires sont très flexibles dans leur utilisation d'outils. Pour Jian Chen, coauteur de l'étude, cela évoque « des capacités cognitives considérables pour des stratégies de recherche de nourriture uniques ».

 

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