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Il est rare de dénicher un fossile comportant des tissus périssables, comme les organes, la peau, les poils... Quand de tels fossiles apparaissent sous les mains des paléontologues, ce sont de véritables trésors. Des mines d'informations. En Allemagne, une ammonite a offert cette chance à des chercheurs. Sa « préservation exceptionnelle », écrivent-ils dans le Swiss Journal of Paleontology, serait due aux conditions particulières des bassins marins de l'archipel de Solnhofen où elle se trouvait.

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Cette ammonite, qui aurait vécu dans les eaux du Jurassique supérieur, laisse entrevoir ce qui se cachait sous sa coquille. Un tube digestif, des branchies, un hyponome -- une sorte de muscle --, et des organes reproducteurs. Ces derniers présentent des traces de spermatophores, soit des capsules contenant les spermatozoïdes. Ce qui étaye « l'hypothèse que les microconques représentaient les mâles » et que, a contrario, les coquilles les plus grosses dites macroconques seraient celles des femelles.

Un dernier point a attiré l'attention des scientifiques : la présence même de ces tissus mous fossilisés, sans une coquille protectrice. Ils proposent deux pistes pour expliquer cette absence. Les parties molles ont pu se détacher de leur coquille, suite à une décomposition partielle, et voguer au loin. Ou bien, un prédateur a fissuré ladite coquille, libérant l'ammonite nue, avant de l'abandonner à son sort pour une raison inconnue.

 

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