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Aujourd'hui débutent à Paris les échanges entre les représentants de 175 pays dans le but de rédiger un traité pour la fin de la pollution plastiqueplastique, qui vont durer toute la semaine. Ces États s'y étaient engagés un an auparavant, en mars 2022 à Nairobi (Kenya), dans le cadre de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement. À terme, cette décision juridique devrait rassembler les efforts de 193 pays pour adopter et mettre en place des mesures qui toucheront l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement des plastiques, ces matériaux qui font peser la menace bien tangible d'une catastrophe environnementale et humaine sur la planète entière.
La pollution plastique a accéléré à une allure affolante depuis les années 1970. Le chiffre le plus important à retenir est celui-ci : 139 millions de tonnes de plastique, parmi les 460 millions de tonnes produites chaque année (donc environ 30 %), finissaient en déchetsdéchets à usage unique en 2021. Et la gestion de ces déchets plastiques est extrêmement défaillante. Selon l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDEOCDE), moins de 10 % d'entre eux sont réellement recyclés, alors que près d'un quart sont mal gérés ou rejetés dans l'environnement, et constituent l'immense majorité des matériaux polluants des eaux marines. Très concrètement, plus de 80 % du plastique produit finit en déchet en moins d'un an, et 15 tonnes de plastiques finissent dans l'océan chaque minute, ce qui révèle de graves problèmes à tous les niveaux de leur cycle de vie.
Parmi les acteurs des négociations qui commencent à Paris, plus d'une cinquantaine d'États ont formé la Coalition de la Haute Ambition pour mettre fin à la pollution plastique (HAC EPP) afin d'obtenir un traité à haute ambition et fort impact. La session de cette semaine n'est que la seconde sur les cinq qui ont été prévues dans l'optique de parvenir à un accord final et une mise en applicationapplication d'ici fin 2024.
