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En 2015, une équipe de chercheurs français a exploré une cavité de la grotte de Castelbouc, à environ 500 mètres sous la surface de la TerreTerre, dans le Causse Méjean. Au bout d'un labyrinthe sinueux d'une centaine de mètres, étroit et fréquemment inondé, ils sont tombés neznez à nez avec trois pistes d'empreintes de dinosaures. À un détail près. Ils ont d'abord dû lever les yeuxyeux au ciel, puisque ces traces de pas sont fossilisées au plafond de la grotte !
Mesurant jusqu'à 1,25 mètre de long, elles appartiennent sans doute à des sauropodes, et plus précisément à des titanosauriformes. Des herbivoresherbivores quadrupèdes au long cou, dont la longueur dépassait 30 mètres et dont le poids atteignait 50 tonnes ! Il y a 166 à 168 millions d'années, ils auraient traversé le rivage d'une mer. Divers processus géologiques ont ensuite enterré et incliné les sédimentssédiments, positionnant les empreintes au plafond de la grotte. Ce qui explique qu'il s'agisse en réalité de contre-empreintes en 3D.
Il est toutefois délicat d'affirmer l'appartenance des empreintes. Elles datent d'une époque où l'évolution des sauropodessauropodes demeure floue. Mais le degré remarquable de conservation d'une partie des traces pourrait éclairer les scientifiques. En effet, on y décèle des marques d'orteils, de coussinets, et de griffes ! Une des trois pistes révélées montre d'ailleurs une « combinaison de caractères non observés parmi les autres traces de sauropodes du JurassiqueJurassique et du CrétacéCrétacé » expliquent les chercheurs.
L'ensemble des traces présente une morphologiemorphologie jusqu'alors inconnue. Les paléontologuespaléontologues, à l'origine de l'étude publiée dans le Journal of Vertebrate Paleontology et mise en ligne dans son intégralité par l'Association Paléontologique des Hauts Plateaux du Languedoc, ont nommé ce nouveau type de trace « occitanopodus ».
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