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Le 21 mai, jour à marquer d'une pierre noire pour la défense de la biodiversité ? Le Japon a lancé, ce mardi, son nouveau baleinier au départ de Shimonoseki, principal port de chasse à la baleine nippon. Une première depuis 73 ans. Cet énorme navire amiral de 113 mètres de long et de 9 200 tonnes, conçu comme une usine flottante, devrait pouvoir « traiter » environ 200 baleines par an, et accueillir jusqu'à 800 tonnes de viande congelée.
Parti pour une campagne de plusieurs mois, le Kangei Maru naviguera le long des côtes nord-est du Japon. Le but : relancer la consommation de viande de cétacés dans le pays. Vous avez bien lu ! Consommateurs séculaires de viande de baleine, les Japonais en ont mangé jusqu'à 200 000 tonnes par an dans les années 1960, contre « seulement » 1 000 à 2 000 tonnes aujourd'hui.
Conserver les traditions... et les revenus rapportés par la pêche
Une tradition en voie de disparition que le gouvernement défend becbec et onglesongles, au point de quitter, en 2019, la Commission baleinière internationale (CBI) afin de s'affranchir de son règlement et ainsi reprendre la pêchepêche commerciale de baleines - qui, en fait, ne s'est jamais vraiment arrêtée, sous couvert de recherche scientifique.
Avec le Kangei Maru, le Japon espère porter la consommation de viande de baleine à 5 000 tonnes par an, et tout est permis, puisque parmi les espècesespèces chassées se trouvent le rorqual communrorqual commun et le rorqual boréal, respectivement considérés comme vulnérables et en danger d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICNUICN).
Un attachement à la tradition et une façon d'occulter la surpêche du thonthon - manne économique pour le pays - qui pourraient conduire à un véritable massacre. Le Japon est actuellement l'un des seuls pays au monde à autoriser cette pratique, avec la Norvège et l'Islande.
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