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Après avoir découvert des archées enfouies dans des sédiments de la mer Morte, prouvant que ces microorganismes unicellulaires pouvaient aussi bien vivre sous que dans ce lac dix fois plus salé que la mer, des chercheurs ont décelé des traces d'une vie bactérienne passée dans des dépôts de gypse, roche issue de l'évaporation de l'eau de mer, datant de 12.000, 85.000 et 120.000 ans, allant jusqu'à 243 mètres de profondeur en-dessous du fond du lac. Leur étude est parue dans le journal Geology.

Les chercheurs prêtent à ces bactéries une stratégie de survie inédite : elles se nourrissaient d'archées mortes, d'après les molécules emprisonnées dans les sédiments, des cérides (esters d'alcools gras), qu'elles auraient produit à partir de fragments de membranes cellulaires d'archées, potentiellement mieux adaptées à cet écosystème hostile. La présence ancienne de ces bactéries halophiles (extrêmophiles habitués à un milieu excessivement salé) n'exclut pas qu'elles subsistent encore aujourd'hui dans la mer Morte et suggère qu'une vie similaire serait à même d'exister dans ce genre d'environnement sur Terre ou sur d’autres mondes, telle que la planète Mars.

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